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La moitié du personnel de l'Ehpad d'Idron en grève ce mardi pour demander de meilleures conditions de travail

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Une vingtaine d'aides-soignantes, infirmières, agents de services, agents techniques, cuisiniers, animateurs ou encore psychologues de l'Ehpad des Jardins d'Iroise d'Idron ont manifesté devant l'établissement et animé la route de Tarbes, ce mardi matin. Ils réclament des revalorisations et embauches

Aides-soignantes, infirmières, ASH, agents techniques, cuisiniers, animateurs, psychologues... ils étaient une vingtaine à faire du bruit Aides-soignantes, infirmières, ASH, agents techniques, cuisiniers, animateurs, psychologues... ils étaient une vingtaine à faire du bruit
Aides-soignantes, infirmières, ASH, agents techniques, cuisiniers, animateurs, psychologues... ils étaient une vingtaine à faire du bruit © Radio France - Manon Claverie

Marie-Ange était déjà ASH (agent de service hospitalier) à Gan, avant que l'Ehpad des Jardins d'Iroise ne déménage à Idron, en 2021. Elle a vu ses conditions de travail se dégrader d'année en année. C'est la raison pour laquelle, comme une vingtaine de ses collègues aides-soignantes, infirmières, animateurs, psychologues ou cuisiniers, elle est en grève ce mardi 16 mai.

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Si vous avez pris la route de Tarbes et traversé Bizanos puis Idron ce mardi, vous n'avez pas pu louper les blouses blanches, les pancartes "travailler oui, mais pas au rabais", et les cornes de brume. De nombreux automobilistes et chauffeurs de camions leur ont manifesté leur soutien par de longs coups de klaxons, applaudis par les soignants. "Il y a même une dame qui nous a apporté des croissants, s'exclame Cindy, aide-soignante et représentante CGT à l'Ehpad. C'est énorme, on les remercie de tout cœur de tout ce soutien !"

Après un courrier envoyé à la direction fin avril, certains salariés ont eu des augmentations de salaires. "Ce sont des miettes et cela ne concerne même pas tous les corps de métiers", regrette la jeune femme. 150 euros bruts pour les infirmières, 80 pour les aides-soignantes, rien pour les ASH (agents de service hospitalier), cuisiniers et agents techniques.

"On se sent dévalorisées, rabaissées"

Les grévistes réclament soit une hausse des salaires généralisée de 100 euros nets soit une prime de participation de 300 à 400 euros en juin et décembre, pour tous métiers confondus. Ils réclament également la création d'un poste de lingère afin de soutenir les ASH, débordées de travail.

"Normalement on est censées faire le ménage dans les chambres et servir les repas. On se retrouve à faire le linge ou même les commandes de produits d'entretien", regrette Marie-Ange. "On se sent dévalorisées, rabaissées, on nous en demande de plus en plus alors que cela fait des années que l'on demande de meilleures conditions de travail. On n'y arrive plus", regrette-t-elle. Marie-Ange se souvient qu'à Gan, il y avait une lingère.

Pour soutenir les grévistes, au milieu du groupe, quelques résidents de l'Ehpad. Marie-France, par exemple, se "sent concernée". Elle assure : "si je suis là c'est grâce à elles, pas seulement au patron. Je les remercie parce qu'elles sont extrêmement gentilles, avenantes, elles ont toutes les qualités que les patrons ne reconnaissent pas toujours".

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Le directeur du groupe en route pour Idron

Ce mardi soir, la direction de l'Ehpad indiquait aux grévistes que le directeur général du groupe, propriétaire de 25 établissements sur toute la France, était en route vers Idron, pour rencontrer les manifestants dans la soirée. S'ils ne sont pas satisfaits de ses réponses ou propositions, ils pourraient reprendre le mouvement de grève ce mercredi.

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