La grippe aviaire décime les oiseaux de la réserve naturelle des Sept-îles en Bretagne

Le premier cadavre de fou de Bassan a été repéré le 1ᵉʳ juillet dernier au sommet de l'île Rouzic grâce à la caméra de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), qui filme en permanence la colonie. Et depuis, c'est l'hécatombe. 

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Des centaines d'oiseaux morts

L'île, normalement toute blanche, recouverte de milliers d'oiseaux, s'est littéralement éclaircie. "Imaginez qu'il y a beaucoup moins d'oiseaux en vol, des centaines d'oiseaux en moins. Vous n'avez plus ces formations en V, ou presque plus, de ces oiseaux qui rentrent de mer pour alimenter leurs jeunes. Vous avez des oiseaux morts sur l'eau", observe Pascal Provost, le conservateur de la réserve nationale des Sept îles pour la LPO. 

C'est terrible, c'est un cataclysme qu'on est en train de vivre. 

Des cadavres d'oiseaux sont découverts sur tout le littoral breton et bien au-delà. Un fou de Bassan bagué de l'île Rouzic a même été retrouvé mort au nord de l'Espagne. De quoi alimenter les conversations à Perros-Guirec, près de l'embarcadère d'où partent les bateaux pour les balades en mer, au cœur de la réserve. "C'est dramatique pour la région parce que c'est une des richesses et une des spécificités de la côte. Cela nous rend triste. Mais qu'est-ce qu'on peut faire ?", souffle Danielle, une promeneuse. 

Prélèvements

La LPO a effectué cette semaine un survol de l'île pour prendre des photos qui permettront ensuite de compter les oiseaux. Le dernier comptage remonte au 17 mai dernier. Des prélèvements ont également été envoyés dans un laboratoire spécialisé pour trouver la souche du virus et essayer de comprendre comment il s'est propagé jusqu'ici en Bretagne.