La grève ce mardi à l'Unité pour malades difficiles de l'hôpital psychiatrique de Cadillac

Jour de grève à l'UMD de Cadillac, l'Unité pour malades difficiles, dans l'enceinte de l'hôpital psychiatrique, où sont enfermés de dangereux malades mentaux. Coup de colère déclenché par la très violente agression subie par une infirmière le soir du 31 décembre. L'intersyndicale appelle à cesser le travail et à se rassembler ce mardi devant l'établissement. L'UMD emploie 189 personnes dont 114 infirmiers.

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Les revendications portent sur la remise en cause directe du chef de service et aussi sur les problèmes d'effectifs. L'unité pour malades difficiles de Cadillac comptait 86 patients, répartis dans cinq services de 4 à 19 lits et un autre à 10 lits. Aujourd'hui, il n'y en a que 82. Quatre de moins, cela paraît peu mais cela ferait toute la différence selon les syndicats parce que le ratio officiel d'encadrement prévoit un infirmier pour six patients. En diminuant le nombre de lits de 19 à 18, la direction justifierait donc la baisse des effectifs.

Les syndicats dénoncent cette entourloupe, des calculs d'apothicaire qui visent à faire des économies au détriment de la qualité des soins et de la sécurité du personnel. Autre conséquence : les listes d'attente s'allongent pour l'accueil de malades dangereux.

Des moyens en baisse

Le site girondin, qui a une vocation nationale, figure parmi les 10 centres spécialisés en France dans ce type de prise en charge. L'Unité pour malades difficiles ne représente qu'une petite partie de l'activité globale du centre hospitalier de Cadillac qui gère ausi des sites externalisés, des cliniques à Villenave-d'Ornon, Lormont, Bazas, des centres médico-psychologiques dans tout le sud Gironde. Il a aussi compétence pour la prise en charge psy des enfants et adolescents de l'Entre-Deux-mers au langonnais, en passant par la rive droite de la CUB. En tout, 1.225 salariés dont  507 infirmiers. Une grosse structure qui doit, elle aussi, gérer une politique de rigueur.

Le directeur du centre hospitalier de Cadillac, Jacques Laffore, rencontrera des représentants syndicaux en milieu d'après-midi. Il est à la tête d'une structure qui emploie 1.225 salariés et, là comme ailleurs, il explique qu'il faut faire avec des moyens en baisse.