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La gaz radon, deuxième cause de cancer du poumon, particulièrement surveillé autour du lac du Salagou

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L'Agence régionale de santé d'Occitanie lance une campagne de prévention contre les effets du gaz radon, un gaz radioactif, deuxième cause de cancer du poumon, loin derrière le tabac. Des kits sont distribués aux familles qui le souhaitent.

Dosimètre pour détecter et quantifier la présence de gaz radon dans des logements (photographie d'illustration). Dosimètre pour détecter et quantifier la présence de gaz radon dans des logements (photographie d'illustration).
Dosimètre pour détecter et quantifier la présence de gaz radon dans des logements (photographie d'illustration). - Gefosat

Depuis trois ans, l'ARS Occitanie lance une campagne de prévention contre les effets du gaz radon. Il s’agit d’un gaz radioactif, deuxième cause du cancer des poumons, le tabagisme représentant 80% des causes de ce cancer. C'est le fait d'inhaler du radon pendant des années qui présente un risque de cancer, selon l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé.

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L'association Gefosat, basée à Montpellier, s'occupe de la distribution de kits pour mesurer ce gaz radioactif.

Le gaz radon présent dans le secteur de Lodève

"La présence de gaz radon dépend du sol", explique Fabien Catteau, de l'association Gefosat. On en trouve par exemple dans le sol granitique breton, mais aussi chez nous où la présence d’uranium est importante, notamment autour de Lodève. Le fait qu'il y ait eu extraction d'uranium pendant des années au nord du lac du Salagou amplifie le phénomène.

Les maisons anciennes représentent un risque plus important avec des sous-sols en terre battue qui isolent moins l'habitation. Les maisons plus récentes (après 1945) ont aujourd'hui des vides sanitaires ventilés et des planchers béton qui protègent davantage du risque du gaz radon.

Des kits envoyés aux familles qui le souhaitent

Des kits sont envoyés aux familles volontaires pour tester et mesurer le taux de radon présent dans les logements. La période idéale de mesure est l'automne-hiver, quand les habitations sont chauffées et confinées. Des dosimètres sont placés au rez-de-chaussée, ou à l'étage si le rez-de-chaussée n'est pas habité, à un mètre du sol. Ils sont laissés là pendant deux mois pour mesurer la radioactivité. Ensuite, c'est l'ARS qui analyse les résultats.

Si le taux est supérieur à 300 Bp/m3, l'association Gefosat fait une visite à domicile pour apporter des solutions.

Des solutions plus ou moins faciles à mettre en place

L'association Gefosat préconise des solutions à partir de 300 Bq/m3. "Pas besoin de déménager du jour au lendemain", précise Fabien Catteau qui s'occupe du gaz radon pour Gefosat. Des travaux pour étanchéifier au maximum le sol devraient suffire. L'association Gefosat conseille de couler des dalles en béton, d'installer des membranes d'étanchéité utilisées par ailleurs pour la rénovation, ou encore de coller du lino. Autre conseil : améliorer l'aération des pièces.

Pour Leslie, qui vit dans une vieille maison dans les remparts du château de Saint-Jean-de-la-Blaquière, le taux enregistré était de 320 Bq/m3. La cave est en terre battue et n'isole pas du tout l'habitation du sol. Mais difficile d'envisager de couler une dalle en béton : "Financièrement, on ne peut pas se le permettre. Gefosat nous donné de très bons conseils qu'il sera plus facile à suivre".

Les premiers résultats sont plutôt rassurants : sur les 160 dosimètres distribués ces deux dernières années, seules dix habitations ont été concernées par un taux de radioactivité inquiétant.

Si vous voulez un dosimètre, il suffit d'en faire la demande en appelant au 04.67.13.80. 94 ou en envoyant un mail à radon@gefosat.org

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