L'UFC Que Choisir présente sa carte de la "fracture sanitaire" dans l'Hérault

L'association UFC Que Choisir attaque l'État français pour "inaction" en matière d'inégalité d'accès aux soins. Elle l'a officiellement annoncé mardi 21 novembre 2023. L'association a décidé de déposer un recours devant le Conseil d'État pour "défendre le droit constitutionnel à la santé". Elle dénonce notamment le refus des autorités de réguler l'installation des médecins et invite les Français à signer une pétition.

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Dans le même temps, les responsables d'UFC Que Choisir de Montpellier ont présenté ce mardi leur "carte de la fracture sanitaire" dans l'Hérault. Sans surprise, c'est sur le littoral et dans les villes qu'il y a le plus de médecins généralistes, notamment Montpellier, Béziers, Sète et Ganges. Le problème, c'est que près de 40% d'entre eux refusent de prendre de nouveaux patients.

On manque d'ophtalmologues et de gynécologues

Concernant les ophtalmologues dans l'Hérault, l'UFC Que Choisir parle clairement de désert médical dans tout l'ouest, notamment près de Saint-Pons-de-Thomières et sur les hauts cantons. Pour les pédiatres, seuls les secteurs de Béziers, Sète et Montpellier sont au-dessus de la moyenne nationale. Concrètement, cela veut dire que "près de 20% des petits héraultais vivent dans un désert médical" détaille Claude Gobert, d'UFC Que Choisir.

C'est pour les gynécologues que c'est le plus problématique : hormis à Ganges où il y a une maternité, partout ailleurs, il faut parfois attendre des mois avant d'avoir un rendez-vous, et c'est encore pire pour trouver un spécialiste qui ne pratique pas les dépassements d'honoraires.

Situation problématique à Lodève

À Lodève, la situation est particulièrement problématique : "on est dans une situation extrêmement difficile, regrette Martine Trougouboff, Lodévoise bénévole à l'UFC Que Choisir. Le service d'urgence de l'hôpital est un petit peu la colonne vertébrale qui tient tout le système de santé du Lodévois-Larzac. Il n'y a ni pédiatre ni gynécologue, donc quasiment aucune femme ne peut être suivie dans ce secteur, si l'on exclut la présence des quelques sages-femmes libérales qui font un travail remarquable. Les médecins généralistes font donc office de gynécologues et de pédiatres. Ils saturent en termes de patientèles, et ils ne peuvent pas avoir plus de 1.500 à 2.000 patients."

D'après l'association UFC que Choisir, il manque trois millions d'euros à l'hôpital de Lodève pour qu'il puisse fonctionner correctement.