"J’ai sauvé des vies grâce au don de sang" : Jean-Jacques, donneur belfortain

Depuis jeudi dernier, l'Etablissement français du sang (EFS) lance un appel au don. Ses stocks sont trop bas. Jean-Jacques Simon habite Essert, dans le Territoire de Belfort. Il donne son sang depuis des dizaines d'années.

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Je suis souvent seul dans la salle à donner mon sang

Il manque 400 nouveaux donneurs depuis le début de l’année par rapport aux besoins dans notre région. Jean-Jacques Simon constate effectivement qu’il y a de moins en moins de donneurs : "Quand je donne mon sang, je suis un peu seul malheureusement. On est souvent seul ou deux, dans une salle qui peut accueillir beaucoup plus de monde. Donner son sang ce n’est pas une priorité dans la vie active et pourtant ça devrait devenir une priorité. Après avoir été hospitalisé, j’ai voulu redonner mon sang."

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Mon beau-frère m’a remercié"

Les dons de Jean-Jacques Simon ont sauvé plusieurs vies. Il s’est rendu compte que donner était important, lorsque son beau-frère s’est réveillé après une opération pour un cancer de la gorge : "Il m’a remercié. Il s’est réveillé et m’a dit : « Merci d’avoir donné ton sang ». D’un coup j’ai pris conscience de l’importance du don. J’aimerais dire aux auditeurs que oui c’est difficile de prendre du temps, mais il faut donner son sang : ça peut être nos enfants qui en ont besoin."

Jean-Jacques Simon a réussi également à convaincre ses enfants et ses petits-enfants.

Situation inquiétante"

Myriam Devillers est la responsable du site de prélèvement de Belfort. Invitée de France Bleu ce mercredi 8 juin, elle explique que les réserves baissent dangereusement juste avant l'été. Normalement il y a des réserves pour quatorze jours. En ce moment nous sommes en-dessous des douze jours. Pour Myriam Devillers c'est très inquiétant si cette situation perdure : "Nous devons prévoir les jours à venir et il faut que les donneurs se mobilisent dès maintenant. Il faudrait 135 dons de plus chaque jour : c’est beaucoup. Les inondations ont perturbé les récoltes de sang, notamment en Alsace : ça diminue la fréquentation des collectes et on a été obligé d’en annuler."

On a besoin de sang pour l’Euro de foot"

Une situation d'autant plus préoccupante que l'Euro de football commence vendredi. L’EFS a besoin de nos dons pour cette occasion : "Tous les établissements de santé, les urgences sont en état d’alerte. Et nous faisons partie de ce dispositif. Nous devons pouvoir assurer des transfusions de sang en cas de blessés ou de manifestations qui tournent mal".