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"J'ai eu le Covid" : dans la Vienne, une Poitevine témoigne de ses séquelles après la maladie

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Elle fait partie des rescapés du Covid. De ceux qui ont affronté le virus en face et qui ont eu peur pour leur vie. Début novembre, cette Poitevine a vécu deux semaines d'angoisse. Trois mois plus tard, outre une fatigue intense, elle adapte son quotidien car elle a peur d'être recontaminée.

Aujourd'hui, cette Poitevine rescapée du Covid respecte encore plus les gestes barrières, car elle vit dans la peur d'être recontaminée (photo d'illustration) Aujourd'hui, cette Poitevine rescapée du Covid respecte encore plus les gestes barrières, car elle vit dans la peur d'être recontaminée (photo d'illustration)
Aujourd'hui, cette Poitevine rescapée du Covid respecte encore plus les gestes barrières, car elle vit dans la peur d'être recontaminée (photo d'illustration) © Maxppp - Eric Ottino

Comment se relève-t-on d'une telle maladie ? La plupart des survivants du coronavirus le disent, il est long et difficile de s'en remettre. On sait que les symtômes peuvent être extrêmement handicapants : perte du goût, de l'odorat, grosse fatigue. Martine Rogeon a 61 ans, elle habite à Chaunay, etcette aide-soignante a eu le coronavirus fin d'année dernière. Elle n'a pas souffert de tous les symptômes certes, mais elle garde un très mauvais souvenir de ce virus. D'autant que trois mois après, elle en conserve encore des séquelles.

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Deux semaines à plus de 40 degrés 

C'était le 6 novembre dernier. Le jeudi soir, Martine ressent une "petite gêne respiratoire" comme elle dit. "Je suis asthmatique et allergique au brouillard. Au début j'ai cru que c'était ça, qu'il allait y avoir du brouillard". Mais dès le lendemain la fièvre arrive et ne la quitte plus : deux semaines durant, son thermomètre affiche plus de 40 degrés. 

Très vite j'ai ressenti une brûlure intense au poumon, de la taille d'une clémentine. J'avais du mal à respirer. J'ai également fait une sorte d'hemorragie de l'estomac"

Clouée au lit, elle passe 17 jours enfermée avec la crainte de mourir. Heureusement son mari n'a pas été contaminé. Il s'est occupé d'elle. Ses collègues et amis ont demandé régulièrement de ses nouvelles. petit rayon de soleil. Mais le mal est là et il prend ses quartiers : "Vous commencez à être malade mais vous ne savez pas exactement ce qui vous attend,  combien de temps ça va durer, ni si vous allez avoir des séquelles. Devant vous, c'est le néant total" explique-t-elle. 

La peur d'être recontaminée

Plus de trois mois plus tard, elle vit dans la peur de l'autre, la peur de rechuter. A 61 ans, elle, si active, refusait hier de prendre sa retraite. Mais avec cette fatigue très intense qui persiste encore aujourd'hui elle a finalement décidé de déposer son dossier de retraite. 

"Cette maladie, ça change tout. Tant qu'on y est pas passé ou qu'un proche a été concerné de près, on ne peut pas se rendre compte."

Alors, elle applique scrupuleusement les gestes barrière : le masque, la distance. Elle se lave les mains plusieurs fois par jour. Et change ses habitudes au quotidien pour éviter de s'exposer inutilement au virus : "Je ne vais plus dans les magasins" donne-t-elle comme exemple. Elle reconnait une forme de survigilance. En tout cas l'angoisse d'une rechute ne la quitte plus. Elle aimerait que les autres fassent un peu plus attention à eux.  Et elle n'attend qu'une chose aujourd'hui, c'est le vaccin anti-covid.

"J'en ai réchappé. Je sais que j'ai eu plus de chance que d'autres. "

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