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Implants Essure : une bataille de perdue, mais le combat continue pour la Mosellane Marielle Klein

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Le tribunal de Paris a rejeté l'action de groupe intentée par l'association R.E.S.I.S.T., fondée par la Mosellane Marielle Klein, contre les implants contraceptifs Essure, des laboratoires Bayer. Mais le combat continue, pour les femmes victimes de graves effets secondaires.

Marielle Klein a été la lanceuse d'alerte sur les graves effets secondaires de l'implant contraceptif Essure. Marielle Klein a été la lanceuse d'alerte sur les graves effets secondaires de l'implant contraceptif Essure.
Marielle Klein a été la lanceuse d'alerte sur les graves effets secondaires de l'implant contraceptif Essure. © Maxppp - Guillaume Georges

Le scandale sanitaire des implants contraceptifs Essure avait éclaté en 2016, quand la Mosellane Marielle Klein, habitante de Spicheren, avait dénoncé les graves effets secondaires de ce dispositif développé par les laboratoires Bayer. Essure avait ensuite été retiré du marché en 2017. 200.000 femmes seraient concernées. Une action de groupe avait été lancée en 2017, au moment de la création de l'association Resist, dont Marielle Klein a été la présidente pendant deux ans. Mais le tribunal judiciaire de Paris vient de la juger irrecevable.

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Une "injustice" pour toutes ces femmes en souffrance

Le tribunal a estimé qu'on ne pouvait pas faire le lien entre les très nombreux symptômes décrits par les victimes, et la pose de cet implant contraceptif. "Effectivement, on manque un peu de littérature scientifique", reconnait Marielle Klein. "Mais il y a des faits. Essure n'est plus commercialisé ni implanté depuis 2017, mais il n'aurait pas de danger ? C'est incompréhensible ! Et puis il y a toutes ces femmes qui contactent l'association Resist, et qui ont des problèmes gynécologiques, neurologiques, ORL, qu'on n'explique pas".

L'association Resist a donc lancé un questionnaire en ligne, pour mener une étude comparative entre femmes porteuses et non porteuses de l'implant Essure.  

Marielle Klein elle-même, près de dix ans après la pose puis le retrait de son implant Essure, a encore de lourdes séquelles : "Aujourd'hui, je suis moins handicapée par la fatigue et les douleurs constantes que j'ai connues, c'est plus par passages. Mais tout indique que je suis en train de perdre l'usage de mon bras gauche. Je n'ai pas fait d'AVC, rien n'explique cette fonte musculaire de mon bras."

J'ai besoin de réponses - Marielle Klein

Malgré ce revers judiciaire pour l'association Resist, le combat est loin d'être terminé : il y a d'abord les procédures individuelles, qui sont toujours en cours. Une manifestation est organisée par l'association à Paris, le 17 septembre prochain, pour réclamer justice.

L'association Resist appelle à manifester le 17 septembre, pour réclamer justice.
L'association Resist appelle à manifester le 17 septembre, pour réclamer justice. - Association R.E.S.I.S.T.

Et puis l'association informe, encore et encore. "On a demandé à ce qu'un courrier soit envoyé à chaque femme qui a été porteuse d'Essure, pour l'informer des risques liés à l'implant. Or cela nous a toujours été refusé. Cela se passe bien pour certaines femmes, mais si un jour, des problèmes se manifestent chez elles, au moins qu'elles aient l'information".

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