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Les immunodéprimés en première ligne face au Covid-19 en Côte-d’Or

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Les personnes immunodéprimées font face au variant Omicron, avec des malades en service de réanimation au CHU Dijon Bourgogne.

Dose de rappel troisième dose Covid-19 à Anglet (Pyrénées-Atlantique) Dose de rappel troisième dose Covid-19 à Anglet (Pyrénées-Atlantique)
Dose de rappel troisième dose Covid-19 à Anglet (Pyrénées-Atlantique) © Radio France - Simon Cardona (photo d'illustration)

Les immunodéprimés sont sur le qui-vive face au variant contagieux Omicron. En Côte-d’Or, les candidats ayant reçus notamment une greffe d’organe multiplient aussi le risque de contracter le virus en pleine cinquième vague de l’épidémie en France.

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La fin d'une vigilance accrue pendant les fêtes ?

Pendant les fêtes de fin d’année, les immunodéprimés ont dû faire preuve de vigilance, en limitant leurs contacts avec leurs proches. “Il ne fallait pas faire des étreintes” avec ses proches, résume Nadége Migliarini, qui a reçu deux nouveaux poumons en 2013 après une transplantation. A la place, ces conseils : “mettre du gel hydroalcoolique” sur ses mains ou "mettre le masque dès que quelqu’un n’allait pas bien.”

“Mes patrons ont réduit le personnel autour de moi. J’essaie d’aller en pause déjeuner quand mes collègues n’y sont pas.“ - Vivian Guerchou

Et si la plupart des personnes immunodéprimées sont en arrêt de travail, malgré tout, la suite s’écrit au travail pour certains. Dans un cadre particulier, confie Vivian Guerchou, qui travaille dans une entreprise de plastique à Beaune. Il sort à peine d’une greffe en fin d’année 2021 :“mes patrons ont réduit le personnel autour de moi. Ils m’ont donné des masques FFP2 pour me protéger. J’essaie d’aller en pause déjeuner quand mes collègues n’y sont pas.“

Des chiffres faibles mais une tension de tous les instants

La part de personnes immunodéprimées reste faible à l’hôpital mais la tension est bien présente pointe Cyril Charnay, originaire de Fussey entre Dijon et Beaune. Touché par la mucoviscidose, il raconte une forme de lucidité face aux événements de la période Covid-19. “Je n’ai pas autant de colère qu’au début. Avec un peu plus de recul, je me dis “fais gaffe” , sauf que l'aspect vie et précaution prennent le dessus. 

“Ce qui pourrait me mettre en colère c’est qu’un donneur me sauve la vie et de me dire qu’il y a un risque que ce satané virus pourrait abîmer ma transplantation. Cela peut me faire dire "attention est-ce que la personne en face de moi est négative ?”

“Ce qui pourrait me mettre en colère c’est qu’il y a un risque que ce satané virus abîme ma transplantation." Cyril Charnay

Cyril Charnay par exemple a cru se faire rattraper par le virus entre Noël et le Nouvel An. Une grosse sueur froide pour ce vendeur qui "pensait être positif" avec son autotest. Il était finalement négatif. Il n’empêche, la crainte est bien présente, après avoir reçu deux nouveaux poumons en février 2020. Pendant ce temps, au CHU de Dijon, la situation est surveillée de près. Même vaccinées, deux personnes immunodéprimées sont en ce moment en réanimation, infectées par le variant Delta. Pour l’instant, les malades portent encore le variant Delta, alors que la majorité des contaminations est désormais faite en Côte-d’Or avec le variant Omicron.

Et si l'hôpital dijonnais limitait les contaminations jusque-là avec un traitement par injection d'anticorps, le variant Omicron rebat les cartes selon le docteur Denis Caillot, le chef du service hématologie. Des nouveaux médicaments pour les personnes immunodéprimées sont attendus à la 2e quinzaine du mois de janvier. Au passage, ce ne sont pas des personnes immunodéprimées mais bien des patients non-vaccinés qui occupent la majorité des 70 lits du service réanimation au CHU de Dijon.

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