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Faut-il inscrire sur la carte vitale si on accepte ou pas le don d'organe?

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En 2013, 5.123 greffes ont été réalisées en France alors que près de 19.000 personnes en avaient besoin. C'était dimanche la journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs.

Don d'organe, carte de donneur, transplantation, greffe
Don d'organe, carte de donneur, transplantation, greffe © Fotolia

"Maintenant, c'est le bon moment pour dire à vos proches si vous êtes ou non pour le don d'organes." C'est le message des associations et de l'agence de la biomédecine lors de la journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe ce dimanche. D'après un sondage Ipsos, la grande majorité des Français est pour le don d'organes, mais seule une personne sur deux communique effectivement son choix. Or il est important pour les équipes médicales et les familles de connaître la position de la personne décédée, pour ou contre le don, afin de réagir rapidement, et de pouvoir sauver plus de vie.

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En France, la loi considère que tout le monde est donneur d’organes par défaut : ne pas s’inscrire au registre national des refus, c’est accepter de donner ses organes. Dans les faits, avant d’entreprendre un prélèvement, les équipes médicales consultent toujours les proches du défunt pour s’assurer qu’il n’avait pas manifesté d’opposition au don ou qu’il avait confirmé son accord pour le don d’organes. Or les familles sont généralement sous le choc du décés, et* "certains nons exprimés ne correspondent pas à la volonté de la personnes"* , déplore Philippe Wolf, médecin greffeur, coordinateur des activités de transplantation aux hopitaux universitaires de Strasbourg.

500 décès chaque année faute de greffe

En France en 2013, près de 19.000 personnes avaient besoin d'une greffe, mais seules 5.123 greffes ont été réalisées selon l'agence de la biomédecine. Pour l'Alsace, 218 greffes d'organes ont été réalisées, mais 649 personnes auraient eu besoin d'un greffe. "On arrive aujourd'hui à un taux de survie de 85 à 90% pour les personnes greffées, pourtant nous faisons face à une pénurie extrême des dons", souligne Philippe Wolf.

Depuis 1991 plus de 93.000 personnes ont été greffées en France. Mais selon France Adot, la fédération des associations pour le don d'organes et de tissus humains, un tiers seulement des patients qui sont en attente sont greffés. Près de 500 personnes décèdent avant d'être appelées. L'association, comme d'autres, demande l'inscription d'informations sur le don d'organe sur la carte vitale.* "Ca n'est pas une décision qui est définitive"* , souligne Christiane Debs de l'ADOT 67.* "On peut toujours changer d'avis. Et ce qui est très important, c'est de se poser la question et d'en parler à ses proches au moment où on n'est pas concerné."* Christiane Debs rappelle par ailleurs que des prélèvements peuvent être effectués jusqu'à 80 ans.

Retrouvez l'interview en intégralité de Philippe Wolf, médecin greffeur

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Retrouvez l'interview en intégralité de Christiane Debs de l'ADOT 67

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