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VIDÉO - La fusée Starship d'Elon Musk décolle... avant d'exploser à nouveau

- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

Ce samedi, peu après 14h heure française, la plus grande et puissante fusée au monde a décollé de la base de SpaceX à Boca Chica, dans l'extrême sud du Texas, aux États-Unis. Mais après leur séparation, les deux étages de la fusée Starship d'Elon Musk ont explosé.

Le décollage de la fusée ce samedi matin au Texas. Le décollage de la fusée ce samedi matin au Texas.
Le décollage de la fusée ce samedi matin au Texas. © AFP - TIMOTHY A. CLARY

"Trajectoire de Starship nominale", a-t-on pu entendre sur le flux vidéo en direct de SpaceX ce samedi, peu après 14h, heure française. Quelques minutes plus tôt, la plus grande fusée au monde - 120 mètres de haut - avait pris son envol sans accroc depuis le Texas et la base de SpaceX à Boca Chica. Mais quelques instants plus tard, comme il y a sept mois, la fusée Starship a fini en explosion... avec toutefois une amélioration : en avril dernier, le premier lancement de la fusée s'était soldé par une explosion avant même la séparation des deux étages, quatre minutes après le décollage. "Même si ce n'est pas à 100% une réussite, c'est une avancée", analyse Marie-Ange Sanguy, rédactrice en chef du magazine Espace et Exploration.

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Ce samedi, le vaisseau sans équipage monté sur son méga-lanceur Super Heavy a décollé du pas de tir de SpaceX à Boca Chica, au Texas, grimpant à une altitude d'environ 90 km pour un vol de 90 minutes dans l'espace. Le module Starship, placé au sommet de la fusée, s'est séparé de l'étage de propulsion Super Heavy. Mais les ingénieurs au sol ont perdu le contact avec ce deuxième étage de la fusée, au bout de dix minutes. Ce dernier n'a pas survécu à sa redescente programmée et a subi une explosion, visible sur la vidéo en direct proposée par SpaceX. Le contact avec le vaisseau a ensuite été interrompu.

L'étage de propulsion et ses 33 moteurs, et le vaisseau Starship, placé au-dessus et qui donne son nom à la fusée entière, ont connu un "désassemblage rapide non-planifié" selon les termes de l'entreprise.

"Pas un échec"

Malgré la destruction de la fusée, "ce n'est pas un échec parce qu'il y a énormément de choses qui ont été validées aujourd'hui au niveau des modifications qu'ils ont entreprises : que ce soit le pas de tir, que ce soit la séparation. Tout ça, c'était des grosses modifications et ça a fonctionné parfaitement. (...) Et puis, les 33 moteurs se sont allumés tous ensemble et tout a fonctionné au décollage correctement", analyse Marie-Ange Sanguy, rédactrice en chef du magazine Espace et Exploration.

Selon Marie-Ange Sanguy, les données de vol seront analysées pour "comprendre pourquoi, au niveau du Starship lui-même, il n'a pas continué sa course, il n'a pas fait sa petite orbite avant de se reposer, pour l'analyser et ensuite faire les modifications nécessaires pour que le troisième tir soit enfin celui qui qualifie toute cette partie-là."

Un tour presque complet de la Terre

Le plan de vol était le même qu'en avril dernier : le vaisseau devait faire un tour "presque complet de la Terre" et amerrir dans le Pacifique, au large des côtes d'Hawaï. L'objectif de la mission était d'approcher une mise sur
orbite, avant la redescente dans l'atmosphère terrestre, avait indiqué Elon Musk, le patron de SpaceX et de X (ex-Twitter), qui a financé le projet.

L'objectif d'Elon Musk est de faire de Starship une fusée entièrement réutilisable, les deux étages étant conçus pour revenir se poser sur leur pas de tir, réduisant ainsi les coûts. À terme, Super Heavy devra revenir se poser contre sa tour de lancement, équipée de deux bras pour l'immobiliser. Le vaisseau Starship devra, lui, revenir se poser sur Terre à l'aide de rétrofusées.

Ce décollage est très scruté par la Nasa, qui initialement comptait sur Starship pour sa prochaine mission lunaire. Une version modifiée de l'engin devait servir d'alunisseur afin de déposer, pour la première fois depuis 1972, des astronautes sur la Lune. Mais cette mission, nommée Artémis 3, est officiellement prévue en 2025 et la date semble de plus en plus irréaliste.

Une ville sur Mars

Au-delà de la Lune, Elon Musk souhaite faire de Starship "un moyen de transport généralisé vers n'importe quelle destination dans le système solaire", notamment Mars, sur laquelle il espère pouvoir installer une colonie humaine. Si la taille de Starship est "absurde", explique-t-il, c'est parce que construire une "base permanente sur la Lune et une ville sur Mars" requiert d'emporter des millions de tonnes de charge utile.

La fusée Starship
La fusée Starship © AFP - SOPHIE RAMIS, GAL ROMA, NALINI LEPETIT-CHELLA

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