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Don du sang : la période d'abstinence imposée aux homosexuels réduite d'un an à quatre mois

Par
  • France Bleu

Le ministère de la Santé a annoncé ce mercredi que la période d'abstinence d'un an que doivent actuellement respecter les homosexuels avant de donner leur sang, sera réduite à quatre mois dès février 2020. C'est une première étape qui facilite les conditions du don pour les personnes homosexuelles.

La période d'abstinence des homosexuels est réduite d'un an à quatre mois.
La période d'abstinence des homosexuels est réduite d'un an à quatre mois. © AFP - DESIREE MARTIN

La période d'abstinence d'un an que doivent actuellement respecter les homosexuels pour pouvoir faire un don du sang va être abaissée à quatre mois dès février 2020. C'est ce qu'a annoncé ce mercredi le ministère de la Santé. 

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Il s'agit d'une "première étape" pour que les homosexuels aient les même conditions de dons que les personnes hétérosexuelles. Cet alignement des conditions est envisagé vers 2022. Il ne se fera qu'après avoir évaluer tous les risques en "toute transparence" a assuré le ministère. 

Pour rappel une personne hétérosexuelle qui a eu plus d'un(e) partenaire sexuel(le) au cours des quatre derniers mois doit s'abstenir de donner son sang. Néanmoins, il n'y a pas de période d'abstinence si cette personne a un rapport avec un(e) seul(e) partenaire. 

Cette décision d'Agnès Buzyn s'inscrit dans le cadre de l'évaluation des critères de sélections des donneurs et "s'appuie sur des éléments scientifiques, objectifs et indépendants".

Période d'abstinence d'un an depuis 2016

L'abstinence d'un an avait été mise en place en 2016 et avait suscité beaucoup de critiques notamment de la part des associations homosexuelles qui trouvaient cela discriminatoire. Avant, depuis 1983, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HSH) étaient totalement exclus des dons du sang en raison des risques du sida. 

Depuis 2016 déjà, les homosexuels peuvent donner leur plasma selon les même critères que les autres donneurs. 

Pas de risques supplémentaires

Les études de l'agence sanitaire Santé publique France (SpF) ont montré que l'ouverture du don du sang aux homosexuels en 2016 n'a pas augmenté le risque résiduel de transmission du virus du sida déjà "très faible" en France. 

Deux propositions d'évolution par rapport aux critères de 2016 ont été proposées : 

  • soit l'ouverture aux hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HSH) n'ayant pas eu de relations sexuelles dans les quatre derniers mois,
  • soit l'ouverture au don aux HSH n'ayant eu qu'un seul partenaire dans les quatre derniers mois. 

L'analyse des risques réalisée par Santé publique France a montré que "le premier scénario avec quatre mois d'abstinence n'entraînait pas de modification du risque, contrairement au second avec lequel le risque de contamination théorique était multiplié par deux", explique t-on dans l'entourage de la ministre.

Toutes les données ainsi que les analyses de risques sur les deux propositions ont été partagés avec des représentants des donneurs, des receveurs et des associations. La décision finale a été prise en prenant compte de leurs travaux. 

"Un geste citoyen"

Chaque année, 1,7 million de personnes donnent leur sang, générant environ 3 millions de dons. Il faut en moyenne recruter 170.000 nouveaux donneurs par an pour avoir les 10.000 dons nécessaires par jour pour répondre aux besoins des malades. Un million de patients sont soignés chaque année avec des produits sanguins. 

"Donner son sang n'est pas un droit, mais un geste citoyen vers l'autre, qui nécessite de respecter les conditions du don" pour sa sécurité, rappelle-t-on au ministère.

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