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Dans la Drôme, apprendre les gestes de premier secours... en plein supermarché !

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Dans le cadre de l'opération "Samedi qui sauve", l'État organisait toute la semaine plusieurs initiations aux gestes de premier secours dans la Drôme. Samedi, c'était à Bourg-lès-Valence, en pleine galerie du centre commercial. Les Drômois se sont prêtés au jeu, pour savoir réagir en cas d'accident.

Il n'y a pas d'âge pour apprendre à utiliser un défibrillateur.
Il n'y a pas d'âge pour apprendre à utiliser un défibrillateur. © Radio France

D'abord, prévenir les secours. Puis vérifier si la victime respire et combiner massage cardiaque et utilisation d'un défibrillateur, jusqu'à l'arrivée des secours. Voilà la teneur d'un des ateliers gratuits enseignés par les bénévoles de la Croix-Rouge ce samedi à Bourg-lès-Valence, dans la Drôme. Loin d'un local spécialisé, les allées de la galerie marchande du Leclerc faisaient office de théâtre des opérations. De quoi attirer les Drômois en pleine courses du samedi.

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Loan apprend à placer les électrodes.
Loan apprend à placer les électrodes. © Radio France

Enfants et retraités apprennent côte à côte

"Il faut te pencher au-dessus du corps de la victime, et appuyer au-dessous du sternum, cinq à six centimètres de profondeur, et 120 fois par minute environ". Marion, bénévole à la Croix-Rouge depuis trois ans, et formatrice, donne le rythme du massage à ses élèves attentifs. Loan, 9 ans, et Yves-Henri, retraité, s'appliquent. La maman du petit garçon, Virginie, observe. "J'apprends en même temps, moi non plus on ne m'a jamais appris", sourit-elle. Ces trois-là sont parmi les premiers à s'approcher du stand improvisé de la Croix-Rouge, en plein centre commercial. Par la suite, de nombreuses personnes viennent apprendre ces quelques réflexes qui peuvent sauver des vies.

→ Pour aller plus loin : trouver une formation "Les gestes qui sauvent" près de chez vous

Pour Marion, le plus important c'est que tout le monde "connaisse les numéros des secours et ait le réflexe d'appeler. Même si la personne panique, elle pourra se faire guider par les pompiers où le samu". La leçon numéro 1 est la plus importante : appeler le 15 ou le 17.

En cas d'attentat, mais pas que...

"Le monde attire le monde", sourit la sous-préfet de la Drôme, Clara Thomas, en voyant l'affluence des apprentis sauveteurs grandir. L'opération est à l'initiative de l'État (suite aux attentats de 2015 NDLR), mais ce sont bien les bénévoles de la Croix-Rouge, les pompiers, ou les membres de la Protection Civile, qui initient les citoyens. "Le but c'est de savoir agir pendant ces premières minutes cruciales, trop peu de personnes savent le faire, alors que ce sont les plus cruciales", explique Clara Thomas. Une opération conséquence, notamment, des attentats de 2015 en France (elle a débuté en 2016), mais qui peut servir aussi en cas de noyade, accident domestique, ou de la circulation.

Marion explique à Loan la fréquence du massage.
Marion explique à Loan la fréquence du massage. © Radio France

Plusieurs réflexes sont enseignés, en deux heures maximum. D'abord la réanimation cardiaque (sur adulte puis sur enfant et nourrisson), mais aussi les gestes à effectuer en cas d'étouffement, de saignement abondant, ou de noyade. Trente-deux opérations du type ont eu lieu cette année dans la Drôme, et une douzaine dans le courant de la semaine passée. Le Préfecture compte multiplier les opérations comme celle-ci à l'avenir.

Quelques chiffres

  • 55 % des français redoutent d'être confrontés à un risque et ne pas savoir comment agir
  • 21 % seulement déclarent savoir quoi faire
  • Pour un massage cardiaque, il faut appuyer environ 120 fois par minute
  • En cas d'arrêt cardiaque, une minute de perdue, c'est 10% de survie en moins

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