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Vaccin anti-Covid : l’hypothèse d’une dose de rappel pour tous plus que jamais d’actualité

Par
  • France Bleu

Alors que la situation épidémique se dégrade en France de façon "fulgurante" selon le gouvernement, les instances de santé publique qui conseillent l'exécutif prônent une dose de rappel de vaccins pour tous les adultes. Actuellement, elles sont réservées aux plus de 65 ans.

La nécessité d'une dose de rappel de vaccin pour tous les adultes est préconisée par les deux instances qui conseillent le gouvernement La nécessité d'une dose de rappel de vaccin pour tous les adultes est préconisée par les deux instances qui conseillent le gouvernement
La nécessité d'une dose de rappel de vaccin pour tous les adultes est préconisée par les deux instances qui conseillent le gouvernement © AFP - Aline Morcillo / Hans Lucas

"Je ne serais pas étonné qu'on aille progressivement vers des rappels vaccinaux pour tous les adultes qui ont été vaccinés, c'est le sens de l'histoire". Cette phrase prononcée par Emmanuel Macron lundi lors d'un déplacement dans le Nord laisse penser que ce n'est plus qu'une question de temps pour que soit préconisée une dose de rappel pour tous. Alors que la cinquième vague de l'épidémie de Covid-19 déferle sur la France de façon "fulgurante", le gouvernement envisage plus que jamais d'ouvrir la dose de rappel à tous les adultes dont la vaccination remonte à six mois. Actuellement, seules les personnes de plus de 65 ans, celles souffrant de comorbidités et les soignants peuvent prétendre à une dose de rappel (le plus souvent une troisième dose). 

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Désormais, les deux instances de santé qui conseillent le gouvernement envisagent de l'ouvrir à tous. Le Conseil scientifique et le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale (COSV) indiquent que l'élargissement du rappel pour tous, six mois après la dernière dose, pourrait permettre de "freiner l'épidémie et réduire le nombre de formes graves". L'immunologue Alain Fischer, président du COSV, est le premier à l'avoir dit, dans un avis daté de vendredi dernier. Il s'agit selon lui de la meilleure méthode pour freiner la propagation de l'épidémie puisque l'efficacité des vaccins baisse avec le temps. Samedi, c'était au tour du Conseil scientifique, présidé par l'infectiologue Jean-François Delfraissy, d'aller dans le même sens. 

Annoncé mercredi à l'issue du Conseil de défense sanitaire ? 

Pour les plus de 65 ans, cette dose sera nécessaire pour prolonger leur pass sanitaire, et ce mécanisme sera engagé en principe à partir du 15 décembre. Mais cela pourrait même se déployer plus rapidement. Lundi, Jean-François-Delfraissy a révélé au cours de la Journée de l'Ordre des pharmaciens à Paris que le Conseil scientifique avait "poussé" pour que ce soir le cas "dès le milieu de la semaine prochaine". L'infectiologue a indiqué que le gouvernement devrait l'annoncer "après-demain", c'est-à-dire mercredi, jour où doivent se dérouler le Conseil des ministres et un Conseil de défense sanitaire. 

Pour la classe d'âge en-dessous, les 50-64 ans, le rappel sera proposé à partir du 1er décembre. Emmanuel Macron l'avait annoncé le 9 novembre, sans attendre l'avis de la Haute autorité de santé (HAS), chargée d'inspirer la politique de l'exécutif sur ces questions. Le Conseil scientifique plaide pour que le rappel devienne nécessaire pour prolonger le pass sanitaire des 50-64 ans, "selon les mêmes modalités" que pour les plus de 65 ans, "mais avec une temporalité adaptée". Enfin, la HAS a recommandé vendredi d'injecter la dose de rappel à partir de 40 ans. "L'élargissement du rappel aux moins de 50 ans sera étudié prochainement", a indiqué dans la foulée le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur Twitter. 

Pas de consensus chez les scientifiques

Le rappel systématique pour tous, déjà décidé par plusieurs pays comme l'Allemagne, ne fait pourtant pas consensus chez les scientifiques. Certains font valoir que deux doses restent très efficaces contre les formes graves et que l'urgence est de vacciner ceux qui n'ont eu aucune dose. En France, cela concerne quelque 6 millions de personnes parmi la population éligible (les plus de 12 ans). Mais pour le Conseil scientifique, le temps presse car cette cinquième vague peut avoir "un impact important" sur l'hôpital, a prédit lundi le Pr Delfraissy. "On pense monter à 1.000/1.500 admissions à l'hôpital par jour", mais ce sera "beaucoup plus limité" que lors de la troisième vague (jusqu'à 2.500 par jour), a-t-il poursuivi.  

En moyenne calculée sur 7 jours (ce qui en donne une vision plus fidèle), le nombre de cas quotidiens a presque doublé en une semaine : il est désormais de plus de 18.000, contre 10.000 une semaine auparavant. Reste à savoir si cette flambée des infections entraînera un afflux massif à l'hôpital. Pour l'instant, ça n'est pas le cas, ce que les autorités attribuent à la vaccination. Quelque 8.000 malades du Covid sont hospitalisés en France, dont 1.300 dans les services de soins critiques, contre respectivement 6.500 et 1.000 un mois auparavant. 

Mais pour limiter les dégâts, "le vaccin ne suffira pas", selon le Pr Delfraissy. Le Conseil scientifique préconise donc de "réintroduire le port du masque dans certains lieux" et de renforcer le télétravail, sans oublier l'aération des lieux clos. "L'objectif sera de tout faire pour ne pas aller vers un nouveau confinement" car "ce n'est plus tenable", selon le Pr Delfraissy.

La métropole de Nice veut anticiper 

La métropole de Nice a annoncé lundi que toutes les personnes de plus de 12 ans pourront se faire injecter une dose de rappel à compter du 1er décembre. Cette vaccination sera possible de "17h à 18h, dans la limite des doses restantes disponibles" est-il précisé dans un communiqué. Le président de la métropole et maire de Nice Christian Estrosi a assuré dans une conférence de presse "respecter les règles fixées par le ministère de la Santé", tout en demandant au gouvernement de "débloquer" la vaccination pour tous concernant cette nouvelle dose de rappel. 

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