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Une centaine de médecins, dont des Alsaciens, lancent un cri d'alarme contre la maladie de Lyme

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Une centaine de médecins, dont trois Alsaciens, lancent un appel au gouvernement pour réagir d'urgence face à la maladie de Lyme, qualifiée de véritable "scandale sanitaire" : ils réclament des fonds pour la recherche, des tests efficaces et l'abandon des poursuites contre les médecins mis en cause.

La maladie de Lyme se transmet par les tiques. La maladie de Lyme se transmet par les tiques.
La maladie de Lyme se transmet par les tiques. © Maxppp -

"La maladie de Lyme est en pleine expansion, il y a urgence !" C'est le cri d'alarme d'une centaine de médecins, relayé par le journal l'Obs, ce mardi. Souvent sous-diagnostiquée et mal soignée, cette pathologie qui se transmet par des morsures de tiques fait des ravages : les malades souffrent de terribles douleurs musculaires et articulaires chroniques, jusqu'à la paralysie. En face, le corps médical, désarmé, leur répond régulièrement que : c'est dans leur tête ! Trois Alsaciens figurent parmi les signataires : les Dr François Lallemand, Robert Wohlfahrt et Agnès Molle.

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VOIR AUSSI : VIDEO - Tiques et maladie de Lyme, comment les éviter ?

La maladie de Lyme contamine entre 12.000 et 15.000 personnes chaque année, selon l'Institut de veille sanitaire (InVS). François Lallemand, médecin généraliste à Schirrhein et l'un des signataires de l'appel, assure qu'il s'agit d'un scandale sanitaire comparable à celui du sida :

Le professeur Montagnier, découvreur du VIH, travaille depuis 10 ans pour développer de nouveaux tests de dépistage de la maladie de Lyme. Il l'affirme : si on compare les taux de contamination, le Lyme va dépasser le sida.

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Des médecins qui se disent fliqués

Selon le Dr Lallemand, cette année, en France, 6.000 nouveaux cas de VIH ont été déclarés, _"__ce n'est rien par rapport aux centaines de milliers de cas de Lyme qui se déclarent et qu'on ne dépiste pas_ parce qu'il n'y a pas assez de médecins pour les repérer". Car les médecins se sentent fliqués :

Ils ont peur évidemment, car ceux qui s'engagent dans le Lyme en ne respectant pas le cahier des charges actuel ont des ennuis et sont condamnés. Le cahier des charges, c'est trois semaines d'antibiotiques, renouvelables une fois. Au-delà, vous êtes hors des clous et on peut vous tomber dessus !

Un sentiment partagé par Robert Wohlfahrt, médecin généraliste à Wissembourg dans le Nord du Bas-Rhin. Sa salle d'attente est remplie de patients contaminés par le Lyme, il faut dire que l'Alsace est la région la plus touchée de France, avec le département de la Meuse : "J'ai un forestier aveugle parmi mes patients, c'est certainement dû au Lyme, mais je ne peux pas en être sûr, car aucune étude n'est menée sur cette pathologie. On nous laisse sans réponse, on nous tape dessus si on ne suit pas le protocole de soins, et on ne nous propose aucune autre solution."

"Il faut que la France réagisse !"

Selon le Dr Lallemand, la priorité pour la ministre de la Santé Marisol Touraine, ça devrait être : débloquer des fonds pour la recherche et développer des tests de dépistage efficaces, comme l'ont fait les Etats-Unis qui viennent d'adopter en octobre 2015 un nouveau "consensus", c'est-à-dire un nouveau protocole de soins, "un protocole que nous avons pourtant validé en France dans la foulée. Nous sommes en juillet et rien n'a bougé, au contraire, l'administration bloque, il faut que la ministre se mouille, il faut que la France réagisse !"

Le gouvernement a promis un plan d’action national pour septembre prochain : un premier pas jugé trop timide par ces professionnels de la santé. Avant tout, les médecins signataires de l'appel réclament l’arrêt immédiat des poursuites contre les médecins mis en cause parce qu'ils ne suivent pas le cahier des charges actuel pour soigner leurs patients.

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