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Cancers pédiatriques : du plomb et des terres rares retrouvés dans les analyses des enfants de l'Eure

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A Igoville et Pont-de-l'Arche dans l'Eure, un nombre important de cas de cancers pédiatriques ont été découverts. Pour en déterminer l'origine, des analyses avaient été menées au mois de mars sur des enfants. Elles montrent aujourd'hui des traces de contamination au plomb et aux terres rares.

Les résultats de tests sur les cheveux d'enfants d'Igoville et Pont-de-l'Arche ont été présentés ce jeudi soir à la population. Les résultats de tests sur les cheveux d'enfants d'Igoville et Pont-de-l'Arche ont été présentés ce jeudi soir à la population.
Les résultats de tests sur les cheveux d'enfants d'Igoville et Pont-de-l'Arche ont été présentés ce jeudi soir à la population. © Radio France - Manon Lombart-Brunel

C'est une première piste pour des parents rongés par l'inquiétude. A Igoville et Pont-de-l'Arche dans l'Eure, c'était ce jeudi soir l'heure des résultats après près de deux mois d'attentes. En mars dernier, des prélèvements de cheveux de onze enfants des deux communes ont été collectés et envoyés pour des analyses. L'objectif : essayer de déterminer les causes des nombreux cancers pédiatriques découverts dans les environs. Entre 2017 et 2019, 11 cas y ont été recensés, c'est trop pour une série de parents qui ne croient pas à la coïncidence. Pour le prouver, ils ont décidé d'organiser des analyses dont les résultats ont été présentés, ce jeudi soir, aux habitants depuis la salle des fêtes d'Igoville. 

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Une contamination au plomb supérieure à la moyenne

Sur onze enfants testés, dix présentaient des traces de terres rares, métaux utilisés dans la fabrication des appareils électroniques, notamment pour leur puissant pouvoir magnétique. Des traces de plomb ont également été découvert chez neuf d'entre eux. "Dans nos résultats habituels, on a une prévalence de cette intoxication chronique par le plomb à 30%. On est à 90% aujourd'hui, ce qui semble souligner une source environnementale qui reste à déterminer", explique Matthieu Davoli, co-fondateur de l'association Toxseek, qui s'est chargée de ces analyses.

"On va creuser, on va chercher d'où vient ce plomb, explique de son côté Coralie Jarguel, la maman d'un petit garçon tombé malade en 2019. L'idée aussi, c'est de récolter des fonds, c'est de faire à nouveau des prélèvements biologiques, de terre, d'air. On va trouver, on lâche rien tant qu'on n'aura pas trouvé, ça c'est sûr."

"On n'est pas folles, il y a quelque chose qui ne va pas" 

Pour affiner et conforter ces résultats, d'autres analyses, étendues à une population plus large, sont envisagées car pour l'instant, impossible d'affirmer que ces contaminations sont à l'origine de ces cancers. "On pourra pas dire si c'est vraiment la cause des cancers mais après ça peut être une des causes, explique Charlène Bachelet, maman d'une petite fille tombée malade en 2019. Peut-être qu'en éradiquant ces deux causes là, il n'y aura plus de cancers pédiatriques." 

Avec ces résultats, cette mère espère désormais davantage se faire entendre : "Moi je suis très très satisfaite parce que déjà on est pas folles, il y a quelque chose qui ne va pas. Au début, moi je me disais, je suis complètement cinglée, je pars en sucette, parce que ma fille est malade, je vois le mal partout et en fait, nous ne sommes pas folles, on a raison. Il faut continuer.

Pour y arriver, ces mères de famille ont décidé de monter le collectif "Cancer, la vérité pour nos enfants", notamment pour pouvoir obtenir des subventions car faire des tests coûte très cher, plus de 300 euros pour un seul kit de tests. 

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