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Vote du budget : l'abstention des ex-ministres sème à nouveau la zizanie au sein de la majorité

Par
  • France Bleu

L'abstention des députés frondeurs mardi soir à l'Assemblée lors du vote de la partie recettes du Budget a été fortement décriée par le gouvernement et le Parti socialiste. En réaction, Benoît Hamon s'est expliqué ce mercredi. Il estime que la politique du gouvernement constitue une "menace pour la République" et emmène la France vers "un immense désastre démocratique" en 2017.

Benoit Hamon à l'Assemblée nationale
Benoit Hamon à l'Assemblée nationale © Maxppp

L'Assemblée nationale a adopté mardi en première lecture la partie recettes du budget de l'État 2015, avec une très mince majorité de 266 voix contre 245. Trente-neuf députés frondeurs se sont abstenus, dont Benoît Hamon, Aurélie Filippetti, Delphine Batho ou encore Cécile Duflot, déclenchant un flot de critiques de la part des cadres du Parti socialiste mais aussi de la part du gouvernement.

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Stéphane Le Foll dénonce le "manquement au devoir" de Benoît Hamon

Au gouvernement, l'abstention des anciens ministres ne passe pas. Sur RMC et BFMTV ce mercredi matin, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll a qualifié l'action des frondeurs de "manquement au devoir". Pour le ministre, l'abstention lors du vote sur le budget relève d'un "problème de compréhension" .

Le porte-parole a laissé sous-entendre que les anciens ministres n'avaient rien trouvé à redire des grandes lignes de ce budget lorsqu'ils étaient au gouvernement et qu'il ne comprenait pas pourquoi Benoît Hamon, ancien ministre de l'Éducation, s'était abstenu de voter alors que l'Éducation nationale était "le premier budget aujourd'hui".

De son côté, Christophe Cambadélis a dénoncé "l'attitude déplorable" et "pas loyale" des abstentionnistes. Sur RTL, le premier secrétaire du PS s'est dit "choqué [...] que deux ministres de la République qui ont quitté le gouvernement et qui avaient accepté les arbitrages budgétaires au mois de juillet se soient abstenus".

Les frondeurs assurent avoir été "cohérents"

*"J'ai fait le choix hier de m'abstenir en cohérence avec les raisons pour lesquelles je ne suis plus membre du gouvernement." * Le député et ancien ministre Benoît Hamon a réagi sur RFI ce mercredi matin après s'être abstenu lors du vote des recettes du Budget 2015.

Pour Benoît Hamon, la politique de l'exécutif "menace la République"  et mène *"tout droit" * vers "un immense désastre démocratique"  en 2017. Le député juge la politique du gouvernement mauvaise "parce qu'elle réduit les capacités d'intervention de la puissance publique" : "Peut-on se permettre de continuer à réduire les capacités d'intervention de la puissance publique ? En France, l'État, c'est la République et l'Égalité."

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Egalement très critiquée, notamment par le premier secrétaire du Parti socialiste, l'ancienne ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a elle aussi invoqué la cohérence de cette abstention : "Je dois des comptes à mes électeurs et aux Français [...] on a été très cohérents par rapport au mois d'août" . A Christophe Cambadélis, qui a vu dans cette abstention *"un problème éthique", * la députée de Moselle répond qu'il fait preuve de "mauvaise foi" .

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