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Vers une valse des compétences à Orléans métropole : "Entre incohérence et clientélisme"

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Ce jeudi soir, les élus doivent acter un nouveau "big bang" dans les compétences d'Orléans métropole : restitution de certaines compétences à la ville d'Orléans, transfert d'autres compétences à la métropole... "Incohérent et clientéliste" dénonce le groupe minoritaire emmené par le maire d'Olivet.

Thierry Cousin (maire de St-Pryvé-St-Mesmin), Matthieu Schlesinger (maire d'Olivet), Françoise Grivotet (maire de St-Jean-le-Blanc) et Marie-Philippe Lubet (maire de St-Denis-en-Val) Thierry Cousin (maire de St-Pryvé-St-Mesmin), Matthieu Schlesinger (maire d'Olivet), Françoise Grivotet (maire de St-Jean-le-Blanc) et Marie-Philippe Lubet (maire de St-Denis-en-Val)
Thierry Cousin (maire de St-Pryvé-St-Mesmin), Matthieu Schlesinger (maire d'Olivet), Françoise Grivotet (maire de St-Jean-le-Blanc) et Marie-Philippe Lubet (maire de St-Denis-en-Val) © Radio France - François Guéroult

C'est un conseil métropolitain sous haute tension qui s'annonce ce jeudi soir à Saint-Jean-le-Blanc (18h à l'Espace Montission). Les élus débattront notamment des compétences d'Orléans métropole. Avec d'un côté, l'idée de restituer à la ville d'Orléans certaines compétences transférées à la métropole il y a trois ans, notamment sur le sport à haut niveau et la culture. A l'inverse, la métropole conservera certaines compétences dans ces mêmes domaines et prendra même en charge de nouveaux dossiers : une sorte de va-et-vient qui provoque d'ores et déjà la grosse colère du groupe minoritaire, qui rassemble une vingtaine d'élus de droite et du centre, dont neuf maires, et que préside Matthieu Schlesinger, le maire d'Olivet. Entretien.

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La ville d'Orléans veut récupérer certaines de ses compétences qu'elle avait cédées à la métropole en novembre 2018 : le sport de haut niveau pour l'OLB et l'USO, les musées des Beaux-Arts et de l'Hôtel Cabu, la patinoire, le Parc Floral. Comprenez-vous cette démarche ?

Matthieu Schlesinger : C'est son choix, et on le respecte. Ce qu'on observe, de toute façon, c'est que depuis trois ans, il n'y a pas eu d'élaboration de politiques métropolitaines dans les domaines du rayonnement culturel et du sport de haut niveau ; on peut le déplorer, mais c'est aussi lié au manque de marge de manœuvre financière pour les mettre en œuvre. Que Serge Grouard souhaite reprendre la main sur des sujets qui lui semblent stratégiques, pourquoi pas ? Mais ce qui pose problème, ce sont les contreparties qui nous sont annoncées...  

C'est-à-dire ?

On ne comprend pas pourquoi la métropole devrait dans le même temps conserver dans ses compétences le handball professionnel pour Saran (Les Septors) et Fleury-les-Aubrais (Les Panthères), ainsi que le parc de Miramion à Saint-Jean-de-Braye : c'est totalement incohérent. Et à cela s'ajouteraient de nouvelles compétences pour la métropole : le futur terrain de BMX à La Chapelle-Saint-Mesmin, l'extension du Parc de Loire au Nord, avec les bords de Loire de Chécy et l'ancien site IBM de Combleux. On va donc charger la barque ! On n'a pas les sous pour certains projets mais on en redécouvre quand il s'agit de projets de communes de gauche... 

C'est donc selon vous du clientélisme de la part du président PS d'Orléans Métropole, Christophe Chaillou ?

J'observe que toutes les compétences conservées et toutes les nouvelles compétences proposées ne concernent que des communes gérées par des maires de gauche. Alors on appelle ça du clientélisme si on n'est pas politiquement correct ;on appelle ça de la construction de majorité ad hoc pour faire passer une délibération si on pratique la langue de bois. C'est en tout cas à mille lieues de la conception de l'intérêt général métropolitain qu'on essaie de porter avec mon groupe : c'est pourquoi nous voterons contre cette délibération. 

D'une manière plus générale, cela conforte votre analyse sur les problèmes de gouvernance à la métropole ?

Aujourd'hui, nous sommes inquiets. Le plan pluriannuel d'investissement (PPI), qui avait été promis pour fin juin, n'est toujours pas construit. Pourtant, le président de la métropole envisage ouvertement une hausse de la fiscalité l'an prochain, de l'ordre de 15 à 20 millions d'euros, qui pèserait sur les ménages en pleine explosion des prix de l'énergie et sur les entreprises au moment où il faudrait consolider la reprise - mais tout ça n'est pas à l'ordre du jour ce soir. On voit bien la stratégie : on saucissonne les débats - les compétences, le PPI, la fiscalité - parce qu'en réalité cette majorité ne fonctionne pas, faute de vision claire sur l'avenir. A un moment, il faut dire stop ! C'est ce que nous disons aujourd'hui. 

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