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Vague verte : "L'heure du bon sens a sonné" pour Laetitia Sanchez, maire EELV dans l'Eure

Les écologistes ont remporté plusieurs grandes villes de France lors des élections municipales comme Besançon, Strasbourg, Grenoble, Poitiers ou Bordeaux. Dans l'Eure, la "vague verte" a aussi atteint Saint-Pierre-du-Vauvray où Laetitia Sanchez aé été élue maire de la commune dès le premier tour.

Laetitia Sanchez, maire de Saint-Pierre-du-Vauvray espère bien mettre en valeur le patrimoine naturel de sa commune pendant les six années de son mandat Laetitia Sanchez, maire de Saint-Pierre-du-Vauvray espère bien mettre en valeur le patrimoine naturel de sa commune pendant les six années de son mandat
Laetitia Sanchez, maire de Saint-Pierre-du-Vauvray espère bien mettre en valeur le patrimoine naturel de sa commune pendant les six années de son mandat © Radio France - Laurent Philippot

Après la vague verte lors du second tour des élections municipales du dimanche 28 juin, "l'heure du bon sens a sonné, on a envie de solutions concrètes pour les villes aujourd'hui et ceux qui paraissaient à une époque un peu marginaux ou farfelus ont des choses à apporter pour habiter mieux, consommer mieux, se déplacer mieux" tranche Laetitia Sanchez qui va "forcément bien". Elle est, à sa connaissance, la seule maire Europe Écologie Les Verts de Normandie, même si la liste qu'elle conduisait à Saint-Pierre-du-Vauvray était sans étiquette. Tout le monde dans le village de 1.300 habitants le sait et elle ne s'en cache pas, la professeure de français est aussi la cheffe de file d'EELV au conseil régional de Normandie. Une maire fière de son village : "On a un cadre formidable, des coteaux, la Seine, on a un patrimoine bâti aussi, une belle friche sur une ancienne usine de chaussures, c'est quelque chose de tout à fait intéressant pour redonner aussi une autre vie à ce village. La Seine à vélo qui va arriver d'ici l'automne à Saint-Pierre-du-Vauvray" détaille-t-elle, enthousiaste. 

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L'écologie au quotidien dans un village de 1.300 habitants

Laetitia Sanchez le reconnaît, les moyens sont limités, "après on a des idées" explique la maire de Saint-Pierre-du-Vauvray en pleine préparation de son budget d'environ 600.000 euros : "C'est la proximité, dans l'écologie on a aussi cette idée de _proximité__, de consommer dans nos petits commerces, on l'a vu avec le coronavirus, on a pu redévelopper un marché, les gens ont eu envie de vert, de se promener en bord de Seine, d'avoir du calme et de la nature, de faire du tourisme moins loin, moins polluant autour de chez soi et de redécouvrir nos paysages, la marche à pied, les balades à vélo"_. À écouter Laetitia Sanchez "l'écologie, ça peut être tout simple" et de prendre exemple sur une action collective, le nettoyage du cimetière sans produits chimiques avec des associations de la commune, des employés communaux et des habitants "la convivialité, c'est aussi une valeur qu'on peut porter" assure la maire. 

Faire des choses plus simples dont on peut profiter partout, on peut faire autrement, plus près, moins cher

Une vision du mandat de maire qui passe par "du dialogue, il faut lever un peu les méfiances" comme à l'occasion des prochains travaux prévus dans le centre-ville "les gens viennent nous voir, posent des questions" et Laetitia Sanchez est en assurée, le dialogue, l'explication et la consultation sont la clé "dans un village où tout le monde se connaît"

Laetitia Sanchez le reconnaît, le partage de l'espace n'est pas toujours évident et mieux vaut faire attention avant de traverser
Laetitia Sanchez le reconnaît, le partage de l'espace n'est pas toujours évident et mieux vaut faire attention avant de traverser © Radio France - Laurent Philippot

Voitures, piétons, cyclistes : un espace partagé entre tous

Alors que certains dénoncent l'arrivée des "khmers verts" lors de ces élections municipales, "on n'est pas liberticide comme certains voudraient le dire" riposte Laetitia Sanchez "on veut donner des choix, qu'on puisse circuler sans risquer de se faire écraser parce qu'on a voulu amener son enfant à l'école à pied ou aller au travail à vélo". Laetitia Sanchez estime qu'il faut proposer des espaces pour tout le monde, même si l'espace n'est pas extensible. Le tout voiture n'est pas la solution pour l'élue "On le voit à Évreux où on ouvre des stationnements mais est-ce que ça règle le problème du commerce de centre-ville ?" tacle-t-elle, alors que "quand Lille piétonnise le Vieux-Lille, c'est très bon pour les commerçants, les piétons et les cyclistes vont aussi consommer et aller en terrasse parce qu'on a un centre-ville plus calme plutôt que de chercher une place"

L'espace partagé, c'est aussi sur le pont de Saint-Pierre-du-Vauvray qui a bénéficié de près d'un million et demi d'euros de rénovation en juin 2018 lors d'un chantier financé par le Département de l'Eure
L'espace partagé, c'est aussi sur le pont de Saint-Pierre-du-Vauvray qui a bénéficié de près d'un million et demi d'euros de rénovation en juin 2018 lors d'un chantier financé par le Département de l'Eure © Radio France - Laurent Philippot

Les citoyens sont mûrs pour l'écologie

Laetitia Sanchez prend exemple sur les campagnes publicitaires "plus vert, plus sain, plus naturel" ou sur le discours vert d'Emmanuel Marcon, mais "aujourd'hui on a envie d'aller plus loin et on veut du concret". La maire estime qu'il faut s'appuyer sur le commerce de proximité, les productions locales abordables et accessibles "il faut les encourager", ce n'est pas seulement avec un discours que les choses vont changer" dit Laetitia Sanchez qui va consacrer une partie de son budget municipal à ces thématiques. Elle prend pour l'exemple la gestion des déchets, "les habitants les premiers s'insurgent que leur cadre de vie soit dégradé". Alors depuis plusieurs années, dans l'agglomération Seine-Eure, des associations s'investissent dans le nettoyage des berges de Seine ou du ramassage des déchets, "ça marche très bien"

Quand on a un environnement valorisé, on a aussi envie de le respecter

Laetitia Sanchez prend aussi exemple sur les captages d'eau du territoire : "plutôt que de mettre une usine de dépollution qui coûtait très cher, les élus écologistes il y a une dizaine d'années ont proposé de mettre du maraichage biologique. Protéger l'eau, ça coûte moins cher que de la dépolluer" assure-t-elle. Un double bénéfice pour la maire car les fruits et les légumes se retrouvent en circuit court, à destination des habitants mais aussi des touristes qui font de la randonnée dans les coteaux de Saint-Pierre ou du vélo le long de la Seine.  

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