Universités d'été : réconciliation au PS, reconstruction à l'UMP, beau fixe au FN

La saison des universités d’été est lancée par Europe-Ecologie – Les Verts, qui se réunit dès ce jeudi et jusqu’à samedi à Bordeaux. L’enjeu pour le parti écologiste est de définir clairement sa position par rapport au gouvernement  : les membres d’EELV restent aujourd’hui divisés sur l’attitude à adopter quant à la majorité, après le refus de participer au gouvernement de Manuel Valls, et la publication du livre de Cécile Duflot sur son expérience de ministre, Voyage au pays de la désillusion .

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Le parti doit aussi faire face aux **désertions de certains de ses membres ** : après les députés Noël Mamère et Isabelle Attard, c’est la sénatrice Marie-Christine Blandin qui a posé sa démission d’Europe-Ecologie – Les Verts le mois dernier.

C’est le mot d’ordre de l’Université d’été du PS, qui se tient comme chaque année à La Rochelle : « Réinventons-nous ». Jean-Christophe Cambadélis, élu en avril Premier secrétaire du parti, s’est fixé un objectif ambitieux : tout changer en un an.

Après les déroutes du PS aux élections municipales, puis aux européennes, la majorité socialiste fait face aux critiques, y compris en interne : les députés « frondeurs » se sont positionnés , depuis la prise de fonction de Manuel Valls, en opposition à la politique menée par le gouvernement.

L’Université d’été du PS sera l’occasion de lancer les « états généraux des socialistes » , une vague de consultations des militants, dont l’objectif est d’établir une « charte », dont la date n’est pas encore connue.

A gauche de la gauche , la mobilisation se fait en ordre plus dispersé que jamais : pour la première fois depuis la création du Front de Gauche en 2009, le Parti de gauche et le Parti communiste français organisent leurs universités d’été séparément , respectivement à Grenoble et aux Karellis (Savoie). Le leader du PCF, Pierre Laurent, sera par ailleurs présent à La Rochelle pour s’adresser aux socialistes, ce que Jean-Luc Mélenchon juge comme une « erreur ».

Fort de ses bons résultats aux élections municipales et européennes, le Front national a prévu deux grands rendez-vous pour cette nouvelle saison : avant son université d’été à Fréjus – ville conquise par le FN lors des dernières municipales – les 6 et 7 septembre, Marine Le Pen fera son discours de rentrée le 30 août à Brachay , dans la Haute-Marne.

Objectifs de ces réunions : permettre au parti de se positionner sur les sujets où il n’est habituellement pas attendu, comme l’écologie, et surtout, préparer les prochaines échéances électorales. Le FN **espère gagner un siège au Sénat ** à l’occasion des sénatoriales organisées fin septembre. Et surtout, le parti d’extrême-droite se fixe un « Objectif 51 » : soit 51% des suffrages au second tour de l’élection présidentielle de 2017.

Comme l’an dernier, l’UMP n’organise pas d’université d’été. Mais cadres et militants vont tout de même avoir l’occasion de se rencontrer, non pas une, mais trois fois, à l’occasion de trois « Campus » organisés par les Jeunes Populaires, ** au Touquet le week-end du 30 août, puis à Nice et ** à la Baule le week-end suivant . L’occasion pour les grands pontes du parti de tenter de consolider une formation divisée, et fragilisée par l’affaire Bygmalion, qui a poussé Jean-François Copé à démissionner.

Mais ce qu’attend surtout l’UMP,** c’est la décision de Nicolas Sarkozy : celui-ci a indiqué qu’il ferait savoir « fin août ou début septembre »** s’il serait candidat ou non au poste de président du parti, dont l’élection doit avoir lieu le 29 novembre prochain. Pour l’heure, seuls deux candidats, Hervé Mariton et Bruno Le Maire, ont déclaré leur candidature.

L’UMP n’est pas la seule à se chercher un leader : l’UDI , qui avait organisé sa première université d’été l’an dernier, passe son tour cette fois-ci, en attendant le 15 novembre prochain et l’élection de son nouveau président, celui qui succèdera à Jean-Louis Borloo.

L’autre formation centriste, le MoDem , sera quant à elle la dernière à se réunir, du 19 au 21 septembre, autour de François Bayrou, qui a réussi à conquérir la ville de Pau en mars. Le parti planchera sur « une proposition politique nouvelle » et entend « transcender les clans ».