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Tourisme : "Je ne vais pas apprendre au peuple corse ce qu'il faut faire" (Olivia Grégoire, ministre déléguée)

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La ministre déléguée chargée des PME, du commerce, de l’artisanat et du tourisme rencontre ce vendredi 15 décembre les acteurs économiques du territoire bastiais. Avant cela, elle était l'invitée de la rédaction de France Bleu RCFM.

Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, du commerce, de l’artisanat et du tourisme Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, du commerce, de l’artisanat et du tourisme
Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, du commerce, de l’artisanat et du tourisme © Maxppp - Florent Selvini

Arrivée dans l'île jeudi 14 décembre où elle a visité une boutique-recyclerie à Ajaccio puis une épicerie solidaire à Bonifacio, Olivia Grégoire est "en mission". C'est ce qu'elle a déclaré ce vendredi 15 décembre, invitée de la rédaction de France Bleu RCFM. "Ma venue en Corse s'inscrit dans le cadre du processus de Beauvau et de la visite de fin septembre dernier du président de la République" ajoute-t-elle. "Elle s'inscrit aussi plus globalement dans ma mission : écouter les entrepreneurs corses, être au côté des acteurs du tourisme, mais aussi des acteurs nombreux de l'économie sociale et solidaire dans cette belle terre corse avant que d'autres membres du gouvernement ne reviennent au mois de janvier. C'est donc un point d'étape et je suis en mission toujours pour les entreprises et encore plus en ce moment au service des entreprises corses".

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Ministre déléguée chargée du tourisme, secteur clé pour l'économie en Corse, Olivia Grégoire avait reconnu fin août que 2023 était un grand cru en termes de bilan, sauf pour la Corse où la fréquentation a connu une baisse ; baisse confirmée cette semaine dans une étude Insee, notamment au niveau de la clientèle française. La représentante du gouvernement avait alors souligné certains paradoxes du tourisme corse, alors que les socioprofessionnels avaient exprimé en mai dernier leur désaccord avec les orientations de l'agence du tourisme de la Corse qui avait décidé de ne plus faire la promotion de sa destination et de ses sites remarquables pour la saison estivale. "Entre ceux qui vous font des panneaux 4x3 en vous disant qu'il y a trop de monde et qu'il y a trop de gens sur les plages, et qu'il faut tuer les touristes et que le sur-tourisme va tuer le tourisme... Entre ceux qui -et j'en ai quelques-uns en tête- cet été à 34°C en Corse vous parlent de canicule mortelle. 34°C un 18 août, ou c'est moi qui ai perdu la raison, mais bon, je sais qu'il n'y avait pas beaucoup d'actu... Mais quand même... Tout ça n'a pas fait beaucoup de bien dans l'absolu" avait-elle indiqué.

"Ce n'est pas toujours facile ici parce que la problématique de l'insularité fait que -mécaniquement- on a des prix plus élevés"

Ce vendredi 15 décembre, elle a quelque peu nuancé son propos. "Je suis modeste et je n'ai pas vocation à apprendre au peuple corse -qui fait depuis des décennies du tourisme le moteur économique de l’île- ce qu'il y a à faire. Je remarque que d'abord ce n'est pas toujours facile ici parce que la problématique de l'insularité fait que -mécaniquement- on a des prix plus élevés. Vous le savez en moyenne 7% de plus par rapport au continent, d'après l'Insee".

Et d'ajouter : "Et je sais bien que ça a été difficile, pour les hôteliers, pour les restaurateurs, mais je veux leur dire qu'il n’y a pas de fatalité, il y a dans cette île des opportunités, des trésors qui doivent permettre à la saison touristique d'être vivante aussi au printemps, à l'automne, jusqu'en hiver".

"Aider les acteurs corses en termes de moyens et d'outils à pouvoir étendre leurs offres touristiques tout au long de l'année"

"J'étais hier à Bonifacio, à Porto-Vecchio, avec les marchés de Noël, avec des animations touristiques. Et donc il faut qu'on soit nous, l'Etat, au côté des acteurs corses qui ont la compétence touristique pour pouvoir les aider en termes de moyens et d'outils à pouvoir étendre leurs offres touristiques tout au long de l'année".

"C'est pour ça que j'ai rappelé par exemple aux acteurs du tourisme que l'État était à leurs côtés sur la problématique de la gestion des pics de fréquentation pour pouvoir faire découvrir des coins de Corse qu'on ne connaît pas encore, pour aussi éviter trop d'afflux touristiques dans certaines zones de Corse, pour pouvoir faire découvrir des endroits qui sont encore méconnus". Et Olivia Grégoire de conclure : "L'État et la Banque des territoires sont au côté des acteurs de l'économie corse pour pouvoir leur permettre de se doter d'outils".

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