Syndicat d'énergie de Corse-du-Sud : un imbroglio juridique aux enjeux (très) politiques
L'élection du président du syndicat d'énergie de Corse-du-Sud n'aura pas lieu aujourd'hui, le tribunal administratif en a décidé ainsi. En cause, une modification des statuts qui prévoyait de mettre fin à la règle réservant le fauteuil de président à un représentant de la Collectivité de Corse.
Le juge des référés, saisi par Antoine Ottavi, le premier vice-président assurant l'intérim, a en effet estimé dans se décision qu'une modification des statuts ne pouvait intervenir avant que ne soient renouvelés les organes dirigeants du syndicat, dont son président. L'élection, prévue ce mardi, a donc été suspendue. Un point contesté par Me Jorge Mendes Constante, avocat du syndicat et des maires qui ont voté ladite modification dont l'objectif était de permettre l'accession d'un des leurs à la présidence. Il s'agit selon lui d'une simple interprétation du tribunal, car, dit-il, cette disposition n'existe nulle part. D'où sa déception.
Satisfaction en revanche dans le camp des requérants. Leur avocat, Me Benjamin Genuini, espère qu'à présent le syndicat va pouvoir reprendre son fonctionnement normal.
Mais derrière cet imbroglio juridique, c'est une lutte aux enjeux politiques qui se joue entre la majorité territoriale, accusée de volonté hégémonique, et les oppositions qui entendent peser tout au long de cette mandature qui s'ouvre. La première manche de ce bras de fer a donc été remportée par Gilles Simeoni qui, à la tête de ce syndicat d'énergie, veut installer un fidèle parmi les fidèles, Jean Biancucci.
L'élection devrait avoir lieu avant la fin du mois.
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