Sénatoriales en Dordogne : le FN veut parler à "la France des sans-dents"

"On a les crocs ! Les européennes nous ont mis en appétit !"

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Louis-Armand de Béjarry, le secrétaire national du FN en charge des fédérations, est venu soutenir dimanche à Périgueux Robert Dubois. Le patron des frontistes en Dordogne est le seul candidat bleu marine aux prochaines élections sénatoriales (sa suppléante est Catherine Proust, restauratrice à Bergerac).

Jamais auparavant, le Front national n'avait présenté de candidats dans tous les départements éligibles au renouvellement de la Chambre haute. C'est donc une toute première fois et pour le parti et pour Robert Dubois.

"On ne va pas se mentir, nous n'aurons pas de sénateur".
 — Louis-Armand de Béjarry

Robert Dubois le reconnaît : *"nous n'avons pas fait une grande campagne et dépasser la barre des 5% ce serait déjà pas mal" * . Ce scrutin au palais du Luxembourg est surtout une élection test pour mesurer selon le FN, ***"le vent de révolte qui souffle chez les grands électeurs". * ** Un avant-goût également des élections départementales et régionales de 2015. **** **

**Quel programme? Quel stratégie ? **

*"On risque de frapper comme des sourds sur les socialistes" * , répond simplement Louis-Armand de Béjarry. Sur un plan local, Robert Dubois veut s'opposer à un deuxième aéroport en Dordogne, qui serait selon lui "suicidaire". Autre cheval de bataille, le désenclavement des territoires. Lors de sa rentrée politique dimanche à Périgueux, le parti de Marine Le Pen a revendiqué des adhésions en hausse sans toutefois accepter de donner des chiffres précis. Qu'importe, le FN se sent pousser des ailes. A l'image de Patrick Volker, candidat aux dernières municipales à Busserolles et futur candidat aux élections départementales de mars 2015.

"Je ne vais pas me faire éclater le nombril mais j'ai quand même fait 20 % aux municipales".
 — Patrick Volker, militant FN