Régionales : au QG de campagne de François Sauvadet à Dijon, les militants sont sous le choc au soir du premier tour

Avec 24 % des voix, la liste de François Sauvadet arrive deuxième en Bourgogne Franche-Comté. La droite arrive largement derrière la liste du Front national de Sophie Montel, qui remporte 31,48 % des voix. Et elle est talonnée par la liste du Parti socialiste de Marie-Guite Dufay, qui rassemble 22,99 % des voix. Ce dimanche soir, à la permanence de campagne de François Sauvadet à Dijon, l'ambiance était plutôt morose. C'est une grosse claque pour les militants. Au vu des derniers sondages, ils s'attendaient à voir le Front national en tête, mais pas avec un tel score. "Je suis complètement démoralisée de voir que les gens votent comme ça", se lamente Michèle. Je ne sais pas s'ils se rendent bien compte des répercussions. Honnêtement, ça me fait peur. »

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Ni retrait ni fusion

Mais pour Axel, un jeune militant du partir Les Républicains, pas question de se retirer pour faire barrage au Front national. Pour lui, c'est à la gauche de le faire. _« Ils appellent toujours au Front républicain, nous ce qu'on veut éviter, c'est le Front national. On est arrivés deuxièmes, donc c'est à eux de prendre leurs responsabilités. Qu'ils retirent leur liste, s'ils sentent que le FN est un danger. » _

A la tribune, François Sauvadet est très clair : il n'y aura pas de fusion avec la liste du Parti socialiste, « tout simplement parce que la gauche et la droite,  ce n'est pas pareil. Moi je veux lutter contre le retour de la gauche au pouvoir dans notre région, comme je veux lutter contre le Front national. Maintenant, la responsabilité est dans le camp des électeurs qui vont devoir choisir leur destin. »

Plus de réserves de voix que la gauche

François Sauvadet estime que la droite a plus de réserves de voix que la gauche. « Il y a d'abord tous ceux qui ont voulu adresser un message de mécontentement, d'exaspération, mais qui n'ont pas l'intention de confier les clés de ma région au Front national. Et puis il y a les abstentionnistes, ces gens raisonnables, qui ne veulent pas d'une aventure, mais qui parfois ne connaissaient même pas la date des élections. Les avoir organisées au mois de décembre, si on avait voulu les mettre entre parenthèses, on n'aurait pas fait mieux.  Il faut alerter tous nos compatriotes sur l'importance de cet enjeu, et c'est ce que je vais faire cette semaine.»

 François-Xavier Dugourd, conseiller départemental, ne baisse pas les bras. « Nous allons continuer de le dénoncer le discours démagogique du Front national, qui n'a absolument aucun fond, et moi je suis convaincu que le bon sens l'emportera, et qu'il y a un certain nombre d'électeurs qui feront le choix de la raison, et aussi des compétences de la région. La région, c'est 1,3 milliard d’euros de budget, on ne peut pas faire n'importe quoi. » En tout cas, les militants sont prêts à se battre jusqu'au bout pour arracher la victoire. Il leur reste une semaine pour convaincre les électeurs.

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