Philippe Poutou quitte la direction du Nouveau Parti Anticapitaliste

Philippe Poutou n'est plus membre de la direction du NPA : celui qui représentait son parti à l'élection présidentielle de 2012 a adressé un courriel dimanche soir à ses camarades. Une lettre dévoilée mercredi par Mediapart (article payant).

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Le Bordelais explique qu'il s'agit d'une décision mûrement réfléchie, à laquelle il songe depuis plus d'un an.

"C'est seulement  le résultat logique de ma non-intégration à l'équipe exécutive, et à des désaccords multiples sur le fonctionnement."

L'ouvrier de l'usine Ford de Blanquefort regrette un comité exécutif "trop parisien", un "manque de démocratie, de transparence, de respect entre camarades", et "une incapacité collective à fonctionner démocratiquement".

"Le parti doit pouvoir se construire partout et dans tous les milieux. L'ambiance au sein du parti permet à chacun de fonctionner un peu comme il veut, chacun dans son coin au mépris des régles collectives."

Il affirme aussi avoir sa part de responsabilité.

"À force, je me rends bien compte que je me déforme aussi, que je finis par décider seul, de faire ce que je veux. Ce qui n'est pas bon du tout."

Joint ce jeudi matin par France Bleu Gironde, Philippe Poutou regrette que cette lettre ait "fuité" dans la presse, et refuse d'en dire davantage.

"Celà doit passer par une discussion au sein du Parti et sûrement pas dans la presse. Je reste militant de mon parti, j'y suis accroché, j'y tiens. Notre ambition, c'est bien de nous reconstruire, de nous développer, et c'est logiquement que nous avons des débats sur le comment faire."

Le Bordelais ne quitte donc pas le NPA , et poursuit par ailleurs son combat syndical. Il se trouve ce jeudi à Nantes pour soutenir les salariés de la Seita contre la fermeture de leur usine. Samedi dernier, il s'est rendu au Mondial de l'auto, à Paris, avec une centaine de salariés de Ford Blanquefort pour exprimer leur inquiétude sur l'avenir du site girondin.