Odette Gorin : une Rochelaise déportée à l'âge de 40 ans en Allemagne
Elle fait partie des figures rochelaises qui sont à l'honneur ce dimanche à l'occasion du 74ème anniversaire de la libération des camps de concentration et des prisons nazis. Odette Gorin a été déportée en Allemagne et libérée deux ans et demi plus tard. Un rond point porte son nom à La Rochelle
Odette Gorin avait 40 ans quand elle a été arrêtée le 4 septembre 1942 à la Rochelle. Elle faisait partie de la résistance, au sein des FTPF, les Franc-tireurs et partisans Français. Elle sera envoyée en Allemagne au camp de Ravensbrück , avant de s'en évader fin avril 1945, quelques jours avant la libération du camp le 30 Avril par les Russes. Elle fait partie des déportés qui seront à l'honneur ce dimanche pour le 74ème anniversaire de la libération des camps de concentration et des prisons nazis.
"j'ai l'image de voir ma mère monter dans la traction"
Quand Odette est arrêtée ce 4 septembre 1942, le dernier de ses quatre enfants , Claude; n'a que 4 ans et demi, les images de l' arrestation de sa maman resteront à jamais gravées dans sa mémoire : " j'ai une image surtout quand elle est partie, j'étais dans ma chambre en haut, j'étais couché , de la fenêtre, j'ai l'image de voir ma mère monter dans la traction , je la vois encadrée par deux gars en chapeau mou et grand manteau de cuir". Odette Gorin était résistante, elle appartenait au réseau Franc-tireurs et partisans Français, elle a été arrêtée après avoir été dénoncée par un membre du réseau qui a parlé sous la torture. Odette collectait notamment des fonds pour son réseau et distribuait des tracts, sans que sa famille ne soit au courant. Odette portera le matricule 19387 pendant deux ans et demi.
"je lui ai dit bonjour madame"
Claude le petit dernier des enfants Gorin, a été élevé en l'absence de sa maman , en Vendée, chez son oncle, et deux ans et demi plus tard quand il la retrouve en juin 1945, il ne la reconnaît plus : " j'ai revu ma mère au mois de juin 1945, je ne l'ai pas reconnue, deux ans et demi sans voir ma mère , maigrie de 40 kilos, je lui ai dit bonjour madame" Et Claude d'ajouter que c'est ce qui a été le pire pour sa maman, elle n'aura eu de cesse de lui répéter jusqu'à sa mort, à l'âge de 102 ans. Aujourd'hui Claude se rend régulièrement dans les collèges et lycées de Charente-Maritime pour raconter l'histoire de sa maman, il apporte à chaque fois avec lui le livre "la déportation", réalisé par la Fédération nationale des déportés résistants et patriotes. Un ouvrage dans lequel sa maman est en photo aux cotés d'autres déportés avec lesquels elle s'était évadée fin avril 1945 quelques jours seulement avant la libération du camp de Ravensbrück par les troupes russes. La ville de la Rochelle lui a dédiée un rond-point qui porte son nom au bout de l'avenue Emile Normandin , tout près d'où elle a vécu jusqu'en 2004.
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