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Nouveau nom de la région LRMP : n'importe qui pourra voter

Tandis que les Nordistes et les Picards ont opté pour "Hauts de France" ce lundi, les habitants de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (mais pas qu'eux...) vont être sollicités dans pour choisir le nouveau nom de leur région. France Bleu vous révèle comment cette consultation va se dérouler.

On connaîtra les noms soumis au vote le 15 avril.
On connaîtra les noms soumis au vote le 15 avril. © Radio France - Bénédicte Dupont

Trois étapes marqueront le calendrier de l'avènement de ce nouveau nom qui remplacera le trop long Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées :

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  • D'abord une réflexion institutionnelle, en ce moment, du côté des élus, les maires, les députés, les conseillers départementaux et régionaux, qui proposeront une liste de noms. C'est un comité spécial composé de 30 personnalités issues exclusivement de la société civile qui fera le tri parmi toutes ces idées
  • Le 15 avril : les élus du Conseil Régional voteront une liste définitive. Et démarre ensuite la fameuse consultation citoyenne jusqu'au 1er juin.
  • Dernière étape : l'adoption définitive du nom en assemblée plénière, le 24 juin. Le Conseil d'Etat validera le tout par décret en octobre.

Une liste arrêtée le 15 avril, un vote citoyen jusqu'au 1er juin, le nom adopté le 24 juin

Fabrice Verdier, député PS du Gard et surtout conseiller régional chargé de cette consultation citoyenne répond aux questions de France Bleu.

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En quoi un nouveau nom pour notre région est important ?

Fabrice Verdier : C'est une grande histoire que nous devons construire communément et le nom, qui devra être fédérateur, c'est l'an I de notre région. C'est un élément d'adhésion, il faut que chacun puisse s'y retrouver. Il devra faire identité commune, ne pas être contradictoire avec notre Histoire. Ce nom doit aussi être parlant, nous éviterons  les acronymes et la fantaisie.

Eviter la fantaisie et les acronymes

Pas de risque de tomber dans le ridicule ou en tous cas, être moqués, comme le sont en ce moment les nordistes et picards avec leurs "Hauts-de-France" ?

Je suis persuadé qu'avec la méthode que nous avons mis en place, on évitera le ridicule. Nous avons fait en sorte que tous les acteurs institutionnels fassent remonter leurs propositions et arrêtent une liste de 3-4-5 noms le 15 avril. Nous avons aussi un "comité du nom", avec 30 personnalités qui vont veiller à ce qu'on évite le ridicule, justement. Ce sont des personnes reconnues sur le territoire pour leurs compétences et le rayonnement qu'elles ont apporté à notre région. Ce nom, il faut qu'il soit celui des citoyens des 13 départements, voilà pourquoi nous avons opté pour une démarche transparente et collégiale.

Fabrice Verdier, chargé de la consultation citoyenne au Conseil Régional.
Fabrice Verdier, chargé de la consultation citoyenne au Conseil Régional. © Radio France - Ludovic Labastrou

Ce qui est certain, c'est qu'on ne pourra pas contenter tout le monde....

L' unanimité, c'est rare. Notre richesse, notre diversité, nos multiples identités, c'est une force. Il faut trouver un trait commun, une appellation qui fasse l'union, qu'entre le fin-fond du Gers et le fin-fond du Gard, on puisse se retrouver dans ce nouveau nom. C'est un sacré défi.

Comment la consultation citoyenne va se dérouler techniquement ? Un simple clic sur Internet ?

On a voulu que le plus grand nombre possible puisse participer. Pas besoin d'être inscrit sur une liste électorale. Les moins de 18 ans, les lycéens, les apprentis, pourront également participer à cette consultation. Notre diaspora également, tous ceux qui sont nés ici et qui n'habitent plus notre région mais qui y restent attachés,  pourront voter. C'est vrai que cela laisse la possibilité à un Breton ou un Espagnol par exemple de voter s'il le souhaite mais nous partons du principe que lorsque quelqu'un participe à un vote sur un territoire, c'est qu'il l'aime.

Dans l'absolu, n'importe qui pourra voter mais lorsque quelqu'un vote, c'est qu'il est attaché au territoire.

On pourra voter sur Internet mais aussi par un coupon-réponse qui sera distribué dans les journaux régionaux et qu'il suffira de renvoyer.

Et la fraude ? Comment éviter que certains votent plusieurs fois ?

Sur le support numérique, nous avons la capacité technique à veiller à ce que sur une même adresse IP, il n'y ait pas plusieurs votes. Une entreprise prestataire nous accompagnera dans cette mission. Pour le vote-papier, si quelqu'un de très impliqué veut acheter dix journaux pour renvoyer dix coupons dans dix enveloppes timbrées, il peut le faire mais je doute que ce genre de manœuvres arrive. Ces fraudes n'existeront qu'à la marge, on se fait confiance mutuellement.

Cette consultation citoyenne sera t-elle véritablement décisionnelle ? Même si le vote est serré ?

Oui je crois, en tous cas, Carole Delga le souhaite, dès lors qu'elle n'est pas entachée d'irrégularités. Le nom qui arrivera en tête sera soumis à l'assemblée plénière le 24 juin. Je pense qu'il y a matière à ce qu'un nom se détache. On ne peut pas solliciter nos concitoyens, et ensuite mettre en doute leur choix. C'est l'opération en France la plus innovante, la plus ambitieuse et transparente et je ne doute pas qu'elle fera l'unité.

► VOTEZ - Et vous, quel nom choisissez-vous pour notre nouvelle région ?

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