"Il y a une telle crise dans le pays qu'il faut une équipe nouvelle" pour Nicolas Dupont-Aignan

Il se compare à Gandhi, à Obama ou au président du Conseil italien Mattéo Renz, c'est certain, Nicolas Dupont-Aignan croit en son destin. Dans son livre paru au lendemain de sa déclaration de candidature (France, lève-toi et marche, éditions Fayard), le président de Debout la France citait l'artisan de l'indépendance de l'Inde en préface : "D'abord, ils vous ignorent. Ensuite ils se moquent de vous. Puis ils vous combattent. Et après vous gagnez."

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Difficile de comparer avec le contexte actuel français mais Nicolas Dupont-Aignan en est persuadé, il peut accéder au second tour de l'élection présidentielle en 2017. "Ni système, ni extrême", c'est le slogan de son parti, Debout la France, qu'il a créé en 2008 en quittant l'UMP. Sur France Bleu Creuse ce lundi, il s'est présenté comme candidat de l'alternative : "Il y a une telle crise dans le pays qu'il faut une équipe nouvelle, des gens qui n'ont pas commis les erreurs qui ont plongé la France dans la crise. Le seul choix qu'on nous présente, c'est le Front national. Je refuse ce choix. Je dis qu'il faut à la fois l'indépendance de la France mais aussi le rassemblement des Français."

Nicolas Dupont-Aignan veut faire le tour de France des départements français dans l'année qui le sépare du premier tour de l'élection présidentielle : la Creuse est sa cinquième étape. Il était en Haute-Vienne dimanche et était attendu dans l'Indre ce lundi après-midi. Malgré son faible score en 2012 (1,79% des voix), le candidat de Debout la France se présente à nouveau seul en 2017, fort d'une progression aux dernières élections régionales "près d'un million de Français nous ont rejoints, soit plus que le Front de Gauche ou les Verts". En réalité, 827.000 électeurs ont voté pour son parti aux régionales, soit près de 200.000 de plus qu'en 2012. Dans un sondage Ifop publié le 25 février, Nicolas Dupont-Aignan est crédité de 5% des intentions de vote au premier tour.