Manifs à Nantes : un fonds de solidarité pour les commerçants

Invitée de France Bleu Loire Océan ce mardi, la maire de Nantes, Johanna Rolland, a annoncé être favorable à la mise en place d'un fonds de solidarité pour les commerçants. La maire de Nantes souhaite se poser la question, comme à Rennes, d'un "fonds d'indemnisation pour les commerçants, au titre de la solidarité nationale. (...) Je crois qu'aujourd'hui ce type de sujet est d'actualité."

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Johanna Rolland s'est entretenue avec Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, sur le sujet. Elle assure sur sa page Facebook avoir été entendue : "le ministre de l'Intérieur m'a confirmé ce soir (mardi, NDLR) qu'il prenait en compte ma demande d’un examen attentif du préjudice subi par les commerçants victimes de dégradations." L'Etat pourrait notamment prendre en charge les franchises.

A l'Assemblée nationale, Manuel Valls, le premier ministre, a lui aussi annoncé des "indemnisations" pour les commerçants après les violences en marge des manifestations.

Renforts policiers

"Ma préoccupation d'aujourd'hui, c'est le déroulé de la manifestation, a poursuivi Johanna Rolland. Il faut trouver les moyens de mettre fin à la spirale de la violence. Ce n'est pas possible que les Nantaises et les Nantais soient jour après jour, semaine après semaine, à subir cette situation. Je me suis rendue à la gare, après les dégradations de la semaine dernière. Et quand vous entendez les agents de la SNCF qui disent que ce ne sont pas simplement les biens matériels qui sont pris pour cible, mais bien les hommes et les femmes qui font leur travail... Il faut que chacun prenne la mesure de la situation."

Par ailleurs, la maire de Nantes a rappelé le renfort des effectifs policiers promis par le ministre de l'Intérieur. "Rien ne justifie jamais les violences", a martelé Johanna Rolland. On peut être en désaccord avec une loi, on peut manifester, c'est un droit républicain, mais s'en prendre aux biens matériels, s'en prendre à des hommes et à des femmes, c'est inexcusable. Donc oui, je suis pour la plus grande fermeté en direction des casseurs."

Face à des petits groupes de casseurs ultra-violents, le risque de violences existe toujours" - Johanna Rolland, maire de Nantes

Une centaine de CRS supplémentaires sont mobilisés pour éviter de nouvelles violences dans le centre ville de Nantes. Malgré tout, "quand on a affaire à des petits groupes de casseurs ultra-violents, oui, le risque [de violences] existe toujours", a regretté Johanna Rolland. "Cette situation ne peut pas durer", a poursuivi la maire.