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VIDEO - Municipales à Bayonne : revivez le débat du second tour

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Jean-René Etchegaray et Henri Etcheto. Les deux candidats à la mairie de Bayonne participaient au débat France Bleu Pays Basque - Sud Ouest à un peu plus d'une semaine du second tour des municipales.

Jean-René Etchegaray et Henri Etcheto lors du débat du second tour des municipales à Bayonne Jean-René Etchegaray et Henri Etcheto lors du débat du second tour des municipales à Bayonne
Jean-René Etchegaray et Henri Etcheto lors du débat du second tour des municipales à Bayonne © Radio France - Stéphane Garcia

Alors que le second tour des élections municipales se déroulera le 28 juin prochain, les deux candidats à la mairie de Bayonne ont participé au débat organisé par France Bleu Pays Basque, en partenariat avec "Sud Ouest", ce vendredi. Un débat diffusé entre 10 et 11 heures ce samedi sur France Bleu.

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Un maire en ballotage, une partielle union de la gauche

Quatre listes auraient pu se maintenir au second tour dans la ville du président de la communauté d'agglomération pays basque. Mais le 28 juin, Jean-René Etchagaray n'en aura qu'une seule face à lui. Celle du socialiste Henri Ectheto, qu'il avait battu pour 26 voix seulement en 2014.

Jean-René Etchagaray : "C'est un ballotage, indiscutablement. Mais je pense que ce qui va être déterminant ce sont les abstentionnistes : 61% au premier tour, encore aujourd'hui, c'est l'inconnu. Je vois de la part de Monsieur Etcheto, cette manière de cliver. La politique nationale ne m'intéresse pas. Et cette ville est ce qu'elle est parce qu'elle a toujours été géré dans la tempérance et la modération. J'ai une liste de rassemblement, des abertzale, des écologistes mais aussi des personnes du centre-gauche [...] On me reproche d'avoir créé la Communauté d'Agglomération du Pays Basque. Nous sommes très divisé sur le sujet, et pas seulement parce que vous n'avez pas d'appétence pour les sujets liés au Pays Basque. Mais tout simplement parce que vous n'êtes pas d'accord pour que Bayonne assume cette capitalité dans le territoire. C'est une chance inouïe, outre le fait que c'est une institution dans laquelle nous pouvons enfin mener nos grandes politiques publiques : logement, mobilité, économie, etc. "

Henri Ectheto : "L'abstention est un élément important vu le contexte, personne ne peut dire le contraire. Pour revenir cela dit sur le soir du 15 mars, il est clair que les électeurs bayonnais ont affiché une volonté de changement. Il est d'ailleurs rare, lors d'une élection municipale, que le maire sortant soit mis en difficulté. À Tarnos et Anglet par exemple, les maires n'ont pas eu de difficulté, ce n'est pas le cas à Bayonne, malgré une liste d'union "attrape tout" ou en tout cas, qui cherchait à l'être. En ce qui nous concerne nous avons travailler à ce rassemblement, d'abord avant le premier tour, et on a pu voir que les positions des trois listes de gauche étaient extrêmement convergentes. La famille abertzale s'est un peu déchirée sur la décision finale, mais les écologistes bayonnais et EELV ont été extrêmement clair en nous soutenant."

Quelle gouvernance pour la CAPB ? 

Jean-René Etchagaray à nouveau à la tête de l'Agglo Pays Basque. Quel prétendant dans la liste d'Henri Etcheto ?

Jean-René Etchagaray : "Je ne répondrai pas à la question aujourd'hui, je suis candidat à la mairie de Bayonne. Je ne prendrai la décision que lorsque la case 'mairie de Bayonne' aura été coché. Ça ne s'improvise pas comme décision. Cette responsabilité, du reste, que pas grand monde ne souhaitait exercer. Au moment où je vous parle, je n'ai pas pris la décision. Si la case "mairie de Bayonne" n'est pas cochée, on verra pour l'agglo, c'est juridiquement possible. La question est de savoir si politiquement ça peut l'être."

Henri Ectheto : "Je veux avant tout parler de la caricature a laquelle se livre mon concurrent se livre, selon laquelle pour moi, le Pays Basque n'existe pas. Monsieur Etchegaray, le Pays Basque, vous n'en êtes pas le propriétaire, mais cela vous est peut-être monté à la tête avec cette histoire de communauté d'agglomération. Je suis aussi basque que vous et il n'y a ni à Bayonne ni ailleurs des mauvais et des bons basques [...] À titre personnel, non, je ne serai pas candidat à la président de l'agglo si je suis élu maire de Bayonne. Et dans notre camp, nous en discuterons, mais d'abord respectons les électeurs bayonnais. En revanche j'entends y être très investi."

Un budget et des projets affectés

Jean-René Etchagaray : "Rien ne sera plus comme avant, c'est certain. On voit déjà ce que sera le PIB de la France. Toutes les collectivités devront donc, que ce soit les Régions, les Départements, comme les communes, mettre la main à la poche, et Bayonne l'a déjà fait puisque nous avons mis en place un plan d'aide à hauteur de 2,5 millions d'euros [...] Je sais que Monsieur Etcheto soutient que nous sommes dans une situation catastrophique, évidemment, ce n'est pas la mienne. Même cette crise sanitaire, importante, impactante sur les finances locales n'aura pas de conséquence sur notre capacité d'investissement. J'ai commencé à faire tourner les dossiers pour vérifier tout cela, avec l'aide des services. Je ne dis pas qu'un certains nombre d'ajustements, de lissements seront nécessaires, mais la bonne santé financière de cette ville va permettre de continuer ce que nous avons prévu de réaliser." 

Henri Ectheto : "Le covid va avoir bon dos avec M. Etchegaray. Déjà, nous aurions aimé avoir tous ces éléments, mais pendant trois mois nous avions été mis à l'écart, pas un seul conseil municipal, ce qui ne s'est pas vu dans les autres collectivités. La ville de Bayonne est la seule de la Région à ne pas avoir présenté ses orientations budgétaires. Puis la chambre régionale des comptes a examiné les exercices 2013 à 2016. Nous sommes en 2020. Depuis 2017, il n'y a rien eu et vous avez fait exactement l'inverse des préconisations de la Chambre et vous avez retravaillé au ré-endettement. Vous avez engagé la Ville sur la pente du sur-endettement. Si nous sommes élus le 28 juin, la première mesure sera un audit immédiat des finances municipales." 

Pas de plan B pour les Fêtes en 2020

L'une des conséquences de la crise sanitaire est l'annulation des Fêtes de Bayonne. Un report est-il envisageable à la fin de l'année, ou se dirige-t-on vers une annulation ?

Jean-René Etchagaray : "J'ai souhaité que la commission extra-municipale puisse se réunir sur ce sujet. Une forme d'unanimité s'est décidée : tout le monde a considéré que les Fêtes de Bayonne ne pouvait pas se tenir cette année. On a essayé un temps d'imaginer que l'on pourrait les reporter. Mais chacun s'accorder à dire que reporter les Fêtes revenait à les dénaturer [...] Quant aux Fêtes improvisées prévues à la date, c'est un souci. SI je suis réélu maire de Bayonne le 28 juin prochain, je n'autoriserai pas ce genre d'événements. Parce que le maire est responsable aux yeux de la loi. Il faudra certainement réunir les peñas, les représentants des restaurateurs et cafetiers, pour essayer d'imaginer ce à quoi pourrait ressembler cette période."

Henri Ectheto : "Il n'y a pas de clivage sur cette question. Les Fêtes de Bayonne ne pouvait pas se tenir cette année, on l'a tous rapidement compris au vu des événements, pas raisonnable non plus de les reporter en octobre. Pour ce qui est des Fêtes improvisées, je n'ose pas dire sauvage, il faut être ferme et rigoureux. Il fait faire respecter les conditions sanitaires. On a l'impression d'être sortis de cette crise, l'impression d'aller dans le bon sens. Il va falloir avoir un dialogue, avec tous les professionnels, avec les associations, se servir du tissu qui existe qui permettra de prévenir et réguler ce genre de comportements. Je suis persuadé que de toute manière, tout le monde comprendra."

Le transport, les ponts et les quais de l'Adour, mais aussi l'environnement et la question du logement... le débat est à écouter ce samedi, de 10h à 11h, sur France Bleu Pays Basque

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