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VIDEOS - Macron, chômage, sécurité : ce qu'il faut retenir de l'interview de François Hollande

De
  • Julien Baldacchino
Par
  • France Bleu

François Hollande a défendu son bilan, pour la dernière interview du 14 juillet de son mandat, ce jeudi à 13 heures. Il a également rappelé à l'ordre son ministre de l'Economie Emmanuel Macron, et a confirmé que l'état d'urgence prendrait fin le 26 juillet.

François Hollande, le 14 juillet 2016 à l'Elysée François Hollande, le 14 juillet 2016 à l'Elysée
François Hollande, le 14 juillet 2016 à l'Elysée © AFP - François Mori

C'était un exercice compliqué pour François Hollande : ce jeudi midi, le président de la République répondait, pour la dernière fois de son mandat, aux questions de David Pujadas et Gilles Bouleau lors de la traditionnelle interview du 14 juillet. Sans rien dire sur sa potentielle candidature pour 2017, le chef de l'Etat a défendu son bilan et clarifié plusieurs points qui ont fait polémique ces derniers jours.

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Macron : un rappel aux "règles" du gouvernement

Deux jours après le premier meeting du mouvement politique lancé par le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, qui n'a pas levé le flou sur ses intentions présidentielles pour 2017, François Hollande a rappelé à l'ordre son ministre. "Dans un gouvernement, il n'y a pas de démarche personnelle, encore moins de démarche présidentielle", a-t-il affirmé.

"Il y a des règles dans un gouvernement, la première c'est la solidarité, l'esprit d'équipe, défendre le bilan. Respecter ces règles c'est rester au gouvernement, ne pas les respecter c'est ne pas y rester" (François Hollande)

Ne souhaitant pas plus s'exprimer sur la question, François Hollande n'a pas dit si pour lui, Emmanuel Macron avait dépassé ces règles ou pas, ou s'il s'agissait d'une simple mise en garde à l'encontre de son ministre.

Économie : "Ça va mieux mais ça peut se dégrader"

Interrogé sur le "Ça va mieux", qu'il avait lancé lors d'une précédente intervention télévisée, François Hollande a maintenu le cap. "Je pense que ça va effectivement mieux parce que nous avons retrouvé de la croissance", a-t-il déclaré, tout en nuançant : "Mais nous sommes encore fragiles".

Le chef de l'Etat assure que la baisse du chômage interviendra bien à la fin de l'année, mais que même après cette baisse le chômage restera encore trop élevé. "Les choix que j'ai faits pour l'économie française étaient les bons, il faut continuer à suivre ce cap", assure-t-il.

Reconnaissant que l'objectif d'économies sur trois ans a été revu à la baisse, de 50 à 46 milliards d'euros, François Hollande a toutefois rappelé que les dépenses supplémentaires avaient été réalisées pour répondre à des crises graves, en particulier le risque terroriste qui menace la France, et la crise agricole majeure du début d'année.

François Hollande, qui avait promis en mai dernier de nouvelles baisses d'impôts en 2017 à condition que la situation économique soit suffisamment favorable, n'a pas pu plus s'engager sur ce point : "Je ne ferai de baisse d'impôts que si nous avons la certitude d'avoir une croissance supérieure à celle de cette année", a-t-il expliqué.

Loi Travail : la loi sera bel et bien appliquée

Interrogé sur la Loi Travail qui devrait être adoptée définitivement la semaine prochaine, François Hollande a reconnu qu'il "y avait peut-être eu une mauvaise présentation initiale". Mais il a assumé le fait de ne pas avoir cédé face aux nombreuses manifestations organisées contre ce projet de loi :

"Pour ne pas être impopulaire, mieux vaut ne rien faire ? Telle n'est pas ma conception de l'action" (François Hollande)

"Quand je vais terminer mon mandat, je préfère pouvoir dire que sur une sujet essentiel, le travail, et un sujet majeur, l'emploi, j'ai fait avancer la vie de mon pays, plutôt que de simplement satisfaire la passivité et l'immobilisme", a-t-il expliqué, assurant que ce texte est "conforme à [ses] valeurs de gauche". Le texte sera donc bel et bien appliqué après son adoption, a promis le chef de l'Etat.

La fin de l'état d'urgence confirmée pour le 26 juillet

"On ne peut pas prolonger l'état d'urgence éternellement, nous ne serions plus une république sinon", a déclaré François Hollande. Même s'il avoue que la menace terroriste n'a pas faibli en France, car "nous avons toujours le même adversaire, c'est le fanatisme", il a confirmé que l'état d'urgence ne serait pas reconduit une quatrième fois après le 26 juillet, la date à laquelle il prendra fin, après le Tour de France.

Toutefois le niveau du plan vigipirate restera maximal. "Les forces de polices et militaires seront maintenues, et celles du renseignement renforcées", promet-il. Seule l'opération Sentinelle sera revue à la baisse, avec 7.000 militaires au lieu de 10.000 actuellement.

Une aide aux forces irakiennes contre Daech

"Il nous faut faire preuve d'une très grande fermeté par rapport aux actions que nous menons en Irak et en Syrie", a déclaré le président de la République. C'est pourquoi il a annoncé que des conseillers militaires français viendront assister les forces irakiennes qui luttent actuellement contre le groupe Etat Islamique, notamment pour la reprise de la ville de Mossoul. "Ce n'est pas une intervention au sol", a-t-il toutefois précisé.

"Nous devons frapper fort au moment où Daech commence à faiblir" (François Hollande)

Europe : pour un "Brexit" rapide

Au lendemain de la nomination de Theresa May au poste de Première ministre britannique, François Hollande a affirmé que "plus tôt elle engagera la procédure de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, meilleure sera la relation future entre l'Europe et le Royaume-Uni et meilleure sera notre propre situation", car selon lui le Brexit aura forcément des conséquences sur l'économie française, notamment sous la forme possible d'impôts supplémentaires.

Mais dans tous les cas, "le Royaume-Uni ne peut pas avoir dehors ce qu'il avait dedans, c'est fini", assure François Hollande.

Affaire du "Coiffeur" : Hollande se défend

C'est la polémique qui a agité les médias et les réseaux sociaux mercredi : le salaire du coiffeur personnel de François Hollande. Sur ce point, le Président a préféré mettre en avant les économies qu'il a réalisées à l'Elysée depuis sa prise de pouvoir. "J'ai fait diminuer le budget de l'Elysée qui était de 109 millions en 2012 à 100 millions, j'ai supprimé 10% des effectifs de l'Elysée, mon salaire a baissé de 30% et on viendrait me chercher sur ce sujet ?", s'est-il défendu.

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