Passer au contenu
Publicité

LGV Bordeaux-Toulouse : "J'y crois fortement" affirme le nouveau préfet de Nouvelle-Aquitaine

Par

Etienne Guyot, le nouveau préfet de la Gironde et de Nouvelle-Aquitaine, a pris ses fonctions et défini ce mardi ses premières priorités. LGV, lutte contre les incendies, crise viticole, il dresse ses premières pistes d'action.

Etienne Guyot, le nouveau préfet de la Gironde et de Nouvelle-Aquitaine. Etienne Guyot, le nouveau préfet de la Gironde et de Nouvelle-Aquitaine.
Etienne Guyot, le nouveau préfet de la Gironde et de Nouvelle-Aquitaine. © Radio France - Yves Maugue

France Bleu Gironde : Vous arrivez en Nouvelle-Aquitaine avec la casquette d'ancien préfet coordonnateur de la LGV. Vous dites ce projet, j'y crois fortement malgré les oppositions ?

Publicité

Etienne Guyot : J'ai été préfet d'Occitanie, coordonnateur. Je ne renie pas du tout ce que j'ai fait. J'y crois effectivement fortement et nous avons mis en place un dispositif de financement exceptionnel qui concerne quand même l'État, 25 collectivités territoriales, de régions, de métropoles, les départements, des agglomérations. C'est donc un outil puissant. Il y a un dispositif État, collectivités, SNCF qui s'est mis en place, une société GPSO qui a été créée pour gérer le financement des collectivités territoriales. Elle fonctionne et elle est à la manœuvre. Il y a un projet qui est avancé. Pour autant, dans mes nouvelles fonctions, je suis naturellement très attentif à ce qui se passe en Nouvelle-Aquitaine, dans ma nouvelle région. Donc je serai d'abord très à l'écoute, prêt à recevoir les personnes, à avoir des échanges avec les élus. Mais il y a un projet qui est un projet d'État. Il faut faire le maximum pour que ça avance, en tenant compte des difficultés rencontrées, des observations qui peuvent être faites.

Ça veut dire quoi tenir compte des difficultés?

Ca veut dire que oui, la LGV doit passer. Mais à tel ou tel endroit, il y a des questions d'acquisition foncière, il y a des questions de protection de l'environnement, il y a des questions de l'insertion paysagère. Ce sont des sujets qui sont devant nous. Vous voyez donc, ce n'est pas parce que le projet est décidé qu'il est déjà réalisé, Il y a un certain temps pour le réaliser. D'abord, il y a des études à reprendre. Le projet avait été interrompu en 2018. Le président de la République l'a relancé avec le Premier ministre Castex. Il y a aussi une maîtrise d'ouvrage à organiser. Il y a une concertation territoriale qui se met en place. On voit bien que beaucoup reste à faire dans l'écoute et dans le dialogue.

Vous fixez plusieurs priorités. Parmi elles, il y a la sécurité. Le département a été marqué par les incendies l'été dernier. Est ce que vous avez des assurances que finalement, les engagements pris par Emmanuel Macron lorsqu'il était venu seront tenus ?

Alors moi, je n'ai aucun doute sur le fait que les engagements du chef de l'Etat seront tenus. Premier élément et de par mon histoire personnelle, je suis très attentif à la question des moyens parce que, étant préfet des Landes, j'ai eu à vivre une tempête Klaus qui a été terrible, qui a concerné non seulement l'ensemble du département des Landes, mais le sud de la Gironde, et puis une partie du Lot-et-Garonne. Et la question des moyens est essentielle. Non seulement les moyens en termes d'avions, les moyens aussi en termes de positionnement des unités de sécurité civile. Donc effectivement, là, je porterai ces messages très fort auprès du gouvernement pour que l'on ait les moyens de faire face au cas où.

La concertation vient de débuter sur l'A63 et sa mise à deux fois trois voies. Les élus dans leur unanimité sont contre. Quelle est votre position ?

Là aussi, j'ai vu la déclaration de Fabienne Buccio dans laquelle je m'inscris. Quand j'étais préfet des Landes, le sujet c'était la transformation de la route nationale en autoroute dans une logique de sécurité d'abord. On sait bien à quel point c'est un axe extrêmement important de transit vers l'Espagne. Aujourd'hui, cette mise à trois voies, je la prends aussi dans une logique de sécurité. Moi, je suis tout à fait favorable à ce qu'on puisse développer les axes de fret et je pense qu'on peut faire encore beaucoup de choses. Mais pour autant, on a du trafic routier qui existe. Et vous savez que le fret, ça ne fonctionne que sur la longue distance, c'est à dire plus de 500 kilomètres. Or, la majorité du transport routier, c'est de la moyenne ou de la courte distance. Et donc on a besoin de pouvoir sécuriser une autoroute qui est surchargée. Il faut appréhender aussi le sujet sous l'angle du coût. Et la concession n'est pas un gros mot. Si vous avez une concession avec un tarif de péage qui est faible, cela permet de faire un investissement rapide qu'on risque de regretter de ne pas avoir fait dans dix ans si on ne le fait pas. Sur l'A63, tel que j'ai compris le sujet, je ne suis pas choqué.

Autre gros dossier, la viticulture. Vous allez recevoir très vite les acteurs de la filière ?

Exactement. Le ministre doit recevoir les acteurs le 6 février et une réunion à la préfecture aura lieu le 9 février. Donc je verrai, puis je continuerai à avoir des contacts très importants avec eux. D'abord, c'est un sujet fondamental ici, quand on voit à quel point la viticulture imprègne ce département au plan international, national et local. Et donc je serai très attentif avec l'idée de faire passer les bons messages à Paris. J'ai bien vu la manifestation du 26 janvier, les demandes qui ont été formulées. Donc prendre connaissance du dossier très vite pour faire passer les bons messages et ensuite mettre en œuvre les décisions ministérielles et le faire de la façon la plus efficace qui soit, pour la profession. En faire le maximum en fonction de la politique qui sera décidée par le gouvernement, bien sûr.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined