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Les communautés de communes négocient leurs contrats de mariage

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Dans la Marne, les élus sont d'accord pour former un Grand-Reims de Fismes à Pontfaverger et de Bourgogne à Mailly-Champagne. Dans les Ardennes, le redécoupage des intercommunalités divise.

À quoi ressemblera la future carte ? À quoi ressemblera la future carte ?
À quoi ressemblera la future carte ? © Radio France - Alexandre Blanc

Les commissions départementales de coopération intercommunale (CDCI) se réunissent ce lundi en préfectures de la Marne et des Ardennes. À l'ordre du jour : le redécoupage des communautés de commune. La loi NOTRE adoptée le 8 août 2015 impose en effet un seuil minimal de 15 000 habitants à compter du 1er janvier 2017.

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"On essaie de diminuer le nombre d'unités, analyse Olivier Dupéron, doyen de la faculté de droit de Reims et directeur adjoint du Centre de recherche sur la décentralisation territoriale. Moins de communes, moins de communautés, moins de régions, sans doute moins de départements. On garde les couches mais on diminue les structures à chaque niveau.

"Ca va permettre d'être plus efficace sur les politiques d'aménagement, de développement économique, poursuit-il_. On aura une meilleure armature territoriale qui correspond davantage aux réalités économiques, sociales, aux bassins de vie et aux bassins réelles plutôt qu'à la vie institutionnelle."_

Les préfets ont proposé en octobre 2015  une nouvelle carte, contestée par les élus dans la Marne comme dans les Ardennes.  Pour faire évoluer le découpage avant la date-butoir du 31 mars, les amendements proposés par les collectivités en CDCI doivent réunir une majorité des deux-tiers.

Marne : mariage de raison

Dans la Marne, l'objectif de l'Etat est de réduire le nombre d'intercommunalités de 29 à 12. Les élus rejettent la proposition du préfet qui consiste à réunir Reims et Châlons-en-Champagne. Ils se sont mis d'accord pour former un Grand-Reims qui irait de Fismes à Pontfaverget et de Bourgogne à Mailly-Champagne. La réunion de ce lundi devrait valider cette nouvelle configuration sans susciter de résistances.La nouvelle carte devrait aboutir à une communauté urbaine de 144 communes et près de  300 000 habitants.

En orange, les communautés de communes qui doivent fusionner
En orange, les communautés de communes qui doivent fusionner - Préfecture des Ardennes, Préfecture de la Marne

Ardennes : mariage forcé

Dans les Ardennes en revanche, les avis sont divisés. Personne ou presque n'approuve la carte du préfet qui prévoit de fusionner "Portes de France" et "Ardennes Thiérache" d'un côté, "Ardenne-Rives de Meuse" et "Meuse et Semoy" de l'autre. Mais les élus sont divisés au sujet de l'alternative à adopter.

Plutôt que de s'unir à "Ardenne-Rives de Meuse" préférerait faire ménage commun avec "Portes de France". "Portes de France" est consentante mais à condition de renforcer sa représentation au sein de la nouvelle assemblée et de disposer de 7 sièges de plus, au lieu de 3 dans la configuration actuelle.

Un autre découpage est proposé par Claude Wallendorff, maire de Givet et premier vice-président d'"Ardennes-Rive de Meuse" : découper "Meuse et Semoy", récupérer  les quatre communes de la vallée de la Semoy et léguer les cinq autres de la vallée de la Meuse à "Portes de France".  L'idée de rayer de la carte la communauté de communes de "Meuse et Semoy" et de voir dilapidé douze ans de construction intercommunale fait bondir, le président de la communauté de communes concernée. Erik Pilardeau a lancé une pétition contre l'éclatement de sa collectivité.

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