Élections législatives dans le Loiret : le Conseil constitutionnel rejette le recours de Jean-Michel Blanquer

Le Conseil constitutionnel confirme ce 27 janvier l'élection du député du Rassemblement national Thomas Ménagé dans la 4e circonscription du Loiret. Le recours de Jean-Michel Blanquer, l'ancien ministre de l'Éducation nationale, qui contestait son élimination au première tour de l'élection législative en juin 2022, a été rejeté.

Dans sa requête devant le Conseil constitutionnel, Jean-Michel Blanquer dénonçait en fait certaines pratiques de Bruno Nottin, le candidat communiste qui l'a devancé de 189 voix au premier tour, le privant ainsi de second tour. Il y avait d'abord la venue du collectif Ibiza lors de la campagne avec un sosie de l'ancien ministre de l'Éducation nationale et la distribution de faux tracts, ce qui aurait pu semer la confusion dans l'esprit des électeurs mais l'action était suffisamment humoristique et parodique pour que ce ne soit pas le cas estime le Conseil constitutionnel.

Thomas Ménagé (RN) reste député de Montargis

Deuxième problème soulevé par Jean-Michel Blanquer : l'équipe de Bruno Nottin avait utilisé une publicité commerciale pour maximiser le nombre de vues sur son compte Facebook. Le procédé est certes illégal, mais cela a eu lieu un mois avant le scrutin, sans avoir une influence décisive sur les résultats, répondent les sages qui rejettent donc le recours de Jean-Michel Blanquer. Conséquence, l'élu du Rassemblement national Thomas Ménagé, qui avait remporté le second tour, est confirmé comme député de Montargis jusqu'à la fin de la mandature. "Je me réjouis bien sûr de cette décision, réagit Thomas Ménagé, mais je n'étais pas spécialement stressé puisque je n'étais pas directement visé. Cela ne m'a pas empêché de travailler, j'y pensais très peu, que ce soit à l'Assemblée nationale ou dans la circonscription."

De son côté, Christophe Bouquet, 1er adjoint à Amilly et suppléant de Jean-Michel Blanquer lors de cette élection législative prend acte de cette décision, "même si les moyens juridiques que nous avions avancés nous semblaient recevables." Se disant "ni déçu, ni surpris", il ajoute "avoir une pensée pour Jean-Michel Blanquer, car la campagne a été difficile, violente ; à travers ce recours, au-delà de l'aspect juridique, c'est aussi ce sentiment de désarroi et d'injustice qu'il a voulu exprimer." Christophe Bouquet souhaite à présent "tourner la page" mais assure que "Jean-Michel Blanquer n'en a pas fini avec le Montargois : il vient régulièrement, et il est très attaché à son projet de créer une structure d'enseignement supérieur sur notre territoire, qui en a tellement besoin."