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Législatives : le PS scelle un accord historique avec La France insoumise

- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

Le Conseil national du Parti socialiste a validé jeudi 5 mai l'alliance avec La France insoumise en vue des législatives de juin. L'accord a été adopté par 167 voix pour, 101 contre et 24 abstentions. La gauche partira donc unie pour ces élections prévues les 12 et 19 juin.

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure et le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, le 5 février 2020 à l'Assemblée nationale. Le premier secrétaire du PS Olivier Faure et le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, le 5 février 2020 à l'Assemblée nationale.
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure et le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, le 5 février 2020 à l'Assemblée nationale. © Maxppp - Christophe Petit Tesson

Cette fois c'est fait. La gauche partira unie aux législatives des 12 et 19 juin. Après Europe Écologie les Verts et le Parti communiste, le Parti socialiste adopte un accord avec La France insoumise. Un tournant historique dans l'histoire des socialistes, après des années de rivalités avec le mouvement de Jean-Luc Mélenchon. Après quatre heures de débat, les 303 membres du Conseil national du PS ont adopté à 62%, jeudi 5 mai au soir, l'accord avec LFI après 4 heures de débats parfois tendus. L'alliance a été approuvée par 167 voix pour, 101 contre, et 24 abstentions.

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Le parti toujours divisé

Malgré cette nette approbation, le parti est toujours fracturé sur cet accord. La question de la désobéissance à certaines règles européennes, chère à La France insoumise, divise toujours les socialistes. "C'est un moment de clarification, ce vote dit à quel espace politique nous appartenons", "à gauche" et pas avec Emmanuel Macron, se félicite le premier secrétaire Olivier Faure depuis le siège d'Ivry-sur-Seine. "Mitterrand, c'était ça la radicalité, et pourtant nous l'avons fait", s'est exclamé Olivier Faure. "A force de dire que nous sommes un parti de gouvernement, nous pouvons oublier nos propres racines, qui sont en partie dans la radicalité".

La maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, cheffe de file de l'opposition à cette alliance, au contraire, s'est insurgée : "L'accord que vous avez négocié demande de nous excuser, de faire repentance, de nier une partie de notre histoire". 

Plusieurs figures historiques du socialisme se sont aussi prononcées contre une telle alliance. L'ancien président François Hollande a "récusé l'accord sur le fond et les circonscriptions", tandis que son ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a mis sa menace à exécution en quittant le parti. Un autre ex-chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault, a déploré un "rafistolage" et une "forme de démission" qui risque de fracturer le PS. De leur côté, plusieurs maires de grandes villes ont appelé à le soutenir. Parmi eux Marine Aurby (Lille), Johanna Rolland (Nantes), Benoît Payan (Marseille) ou encore Mathieu Klein (Nancy).

Des risques de dissidences

Selon le texte approuvé par le PS, les socialistes présenteront des candidats dans 70 circonscriptions, les autres sont réservées au reste de la gauche. Mais certains socialistes dissidents pourraient se lancer malgré tout. Le sénateur socialiste du Val d'Oise, Rachid Témal, a appelé hier soir à s'affranchir de l'accord avec LFI : "Il va falloir que Jean-Luc Mélenchon accepte l'insoumission. Soyez candidats si vous le souhaitez, c'est ça l'insoumission." L'ancien ministre de l'Agriculture Stéphane le Foll s'est même dit prêt à "conduire la campagne" des dissidents. La présidente de la région Occitanie Carole Delga, elle, a d'ores et déjà présenté des candidats hors accord.

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