Passer au contenu
Publicité

Jean-Luc Moudenc au gouvernement ? "C'est une hypothèse qui n'existe pas" jure le maire de Toulouse

Par

Le maire de Toulouse n'entrera pas au gouvernement même si on lui propose, a déclaré l'intéressé ce mardi 17 mai sur France Bleu Occitanie. Jean-Luc Moudenc salue la nomination d'Élisabeth Borne en tant que Première ministre, mais indique qu'il ne quittera pas Les Républicains, sa famille politique.

Jean-Luc Moudenc, invité de France Bleu Occitanie Jean-Luc Moudenc, invité de France Bleu Occitanie
Jean-Luc Moudenc, invité de France Bleu Occitanie © Radio France - Jeanne-Marie Marco

Au lendemain de la nomination d'Élisabeth Borne comme première ministre, le maire de Toulouse était l'invité de France Bleu Occitanie ce mardi 17 mai. Jean-Luc Moudenc a salué le travail du Gersois Jean Castex, pendant près de deux ans, et a totalement écarté la possibilité d'entrer dans le nouveau gouvernement.

Publicité

Jean-Luc Moudenc entrera-t-il au gouvernement ? Le maire de Toulouse est membre du parti Les Républicains, et il a soutenu Valérie Pécresse pour l'élection présidentielle. Mais Jean-Luc Moudenc n'a jamais caché ses affinités avec Emmanuel Macron, et avec le gouvernement de Jean Castex, lui aussi un ancien des Républicains.

loading

Que pensez vous de la nomination d'Élisabeth Borne à Matignon ?

Je ne me prononce pas sur la nomination. Je peux par contre témoigner sur Élisabeth Borne. J'ai travaillé avec elle depuis au cours des cinq dernières années, dans le cadre des ministères qu'elle a exercés. C'est une femme très, très compétente. C'est une femme qui est à l'écoute, mais qu'il faut convaincre sur certains dossiers.

Je pense que c'est une nomination qui est totalement dans la sphère de proximité d'Emmanuel Macron, donc je crois que c'est le couple président de la République - Premier ministre fonctionnera bien. Après, elle a beaucoup de travail devant elle, elle a pas mal de défis. Tout ce dont on a parlé lors de l'élection présidentielle, toutes les fractures qui malheureusement divisent notre pays.

On sait que vous êtes Macron compatible. Vous attendez un coup de fil pour faire partie de son gouvernement ?

(Rires) Non, je crois franchement que c'est une hypothèse qui n'existe pas. J'ai fait des choix.

Vous diriez non à Emmanuel Macron, s'il vous proposait un portefeuille ?

J'ai fait des choix très, très clairs. Je me suis mis dans une position ou cette hypothèse n'existe pas.

Ça ne vous intéresse pas ?

J'ai soutenu ma famille politique (Les Républicains) à l'élection présidentielle. Je soutiens mes amis à l'élection législative. Cet après-midi, je suis dans le Lot aux côtés d'Aurélien Pradié (député LR sortant et secrétaire général du parti). Donc non, je ne peux pas. C'est une hypothèse qui n'existe pas.

C'est une femme de gauche, Élisabeth Borne ?

C'est une femme de gauche, effectivement. Gauche modérée, elle a une fibre sociale. Ça, je crois que c'est très utile pour le pays parce que véritablement, il y a une fracture sociale dans le pays qui est très, très, très angoissante. Et puis, c'est une femme qui a la fibre écolo. Elle a cette compétence particulière en matière de transports.

Elle a également un investissement ces dernières années très approfondi sur les questions d'écologie. Il a été annoncé par le président de République que le Premier ministre aurait comme rôle la planification écologique. Mais là, on est sûr avec elle d'avoir quelqu'un qui connaît déjà ses sujets et qui connaît déjà le concept de planification. C'est une haute fonctionnaire et je crois qu'effectivement, elle va prendre à cœur les dossiers. Je ne pense pas que c'est quelqu'un qui va faire de la politique politicienne, telle que je la connais. C'est plutôt une technicienne et c'est en cela qu'on aura peut-être, je pense, des interlocuteurs quand s'il s'agira de construire des projets. 

Vous parlez du candidat LR Aurélien Pradié. Est ce que quand même vous allez aider Élisabeth Borne à obtenir une majorité à l'Assemblée ?

Ce n'est pas mon rôle. J'ai annoncé depuis plusieurs mois que je soutenais les candidats de la famille de pensée à laquelle j'appartiens. Je soutiens mes amis parce que je crois que ça serait extrêmement dangereux si la vie politique du pays, c'était d'un côté la majorité présidentielle et de l'autre côté des extrêmes.

Il faut qu'il y ait une pluralité et il faut que la famille de la droite et du centre ait des représentants assez fortement pour justement faire vivre un pluralisme qui soit un pluralisme clairement démocratique. Parce que la montée des extrêmes fait en sorte que les extrêmes soient la seule alternative au pouvoir en place. Je crois que ce serait à terme extrêmement dangereux.

Jean Castex le Gersois a beaucoup défendu les dossiers locaux comme la LGV Toulouse-Bordeaux ou l'autoroute Toulouse-Castres. Est ce que vous espérez qu'un nom de chez nous fasse partie du nouveau gouvernement ?

Si c'est le cas, ce sera une bonne chose. Tout dépend à quel poste des responsabilités. Mais effectivement, vous avez raison de souligner le rôle de Jean Castex qui a été très très à l'écoute des élus locaux, qui lui-même est un élu local et qui a fait progresser des dossiers importants. La LGV, 200 millions d'euros pour la troisième ligne de métro de Toulouse, des postes de policiers nationaux et de magistrats que j'ai demandé.

C'est vrai que, en moins de deux ans, grâce à Jean Castex, on a obtenu beaucoup de choses et je suis, en ce qui me concerne, dans une disposition d'esprit de dialogue avec le gouvernement. Pas d'affrontement. Du dialogue avec le gouvernement, parce que tout simplement, c'est l'intérêt de nos territoires, de nos villes et de nos concitoyens.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined