"Hey Coco !" : les communistes de Poitiers vous prennent en stop

Les communistes de Poitiers Ouest veulent remettre l'auto-stop au goût du jour. Ils lancent "Hey Coco". Un système de transport gratuit. L'idée c'est tout simplement de rendre service. Un conducteur, qu'on appelle un transporteur, s'arrête quand il le souhaite, et propose aux personnes de les emmener.

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Du stop sécurisé

Chaque transporteur a **une affiche sur son pare-brise avec un Q/R code **qui permet aux usagers de s'assurer que le conducteur est bien un transporteur "Hey Coco". Ce Q/R code renvoie sur un site où il y a une photo du conducteur et la plaque de la voiture. "La première chose, c'est de rassurer les gens, de leur dire vous pouvez monter, on est bienveillant, on veut juste vous aider un petit peu", explique Anne Joulain, membre du PCF, "et puis nous ça nous fait de la compagnie dans la voiture, et passer un bon moment".

"C'est une rencontre inopinée entre un transporteur avec une voiture, et un piéton dans la rue", (Sylvain Soulard).

Si vous apercevez cette affiche, vous pouvez aussi faire signe à la voiture de s'arrêter et demander au conducteur s'il peut vous emmener. Pas besoin d'être membre du parti communiste pour être transporteurs ou passagers. Pour l'instant il y a une dizaine de transporteurs, si vous souhaitez devenir transporteur, il faut aller sur ekoko.fr.

Une idée née après les attentats de janvier 2015 à Paris

L'objectif est de lutter contre l'individualisme et le repli sur soi selon Anne Joulain. "Ce qu'on peut constater, c'est qu'il y a de plus en plus de défiance, et notre idée c'est de lutter contre ça. L''idée est venue après les attentats de Charlie Hebdo, où on a constaté un repli sur soit, de la peur. On s'est dit que c'était le moment au contraire de proposer quelque chose de gratuit, de convivial, de sympathique. La mise en commun, si ça vient des communistes, c'est pas pour rien, c'est parce que cette idée d'offrir un service gratuit, convivial pour mettre de la fraternité, ça correspond à nos idées".

"On voudrait lutter contre cette peur de tous, retrouver de la solidarité, de l'entraide, de la fraternité", (Sylvain Soulard).