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FOCUS - Législatives : la première circonscription de l'Ardèche, celle de Privas

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Qui seront nos prochains députés ? Les élections législatives se tiennent les 12 et 19 juin. Focus sur la première circonscription de l'Ardèche.

Sur la première circonscription de l'Ardèche, il y a 10 candidats Sur la première circonscription de l'Ardèche, il y a 10 candidats
Sur la première circonscription de l'Ardèche, il y a 10 candidats © Radio France - Théo Metton-Régimbeau

La première circonscription de l'Ardèche - celle de Privas - s'étend horizontalement des Boutières, à la frontière avec la Haute-Loire, jusqu'à La Voulte. Puis verticalement, elle longe la vallée du Rhône, jusqu'à Bourg-Saint-Andéol, aux portes du Gard.

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Une circonscription historiquement à gauche

La circonscription est à gauche depuis 1981, à l'exception de quatre années entre 1993 et 1997 lors du mandat du député de centre droit Amédée Imbert (UDF). Le député sortant, Hervé Saulignac, est investi par la NUPES (Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale) et encarté au Parti Socialiste. Depuis 2017, il s'est notamment engagé dans la rédaction de la loi de bioéthique, a défendu La Poste en zone rurale, etc. Il affirme qu'il se présente avec un vrai bilan, après cinq ans dans l'opposition : "Lisez mes engagements de 2017, je les ai tenus. Je dis à tous les électeurs quels qu'ils soient : c'est sur ces engagements que vous aurez à vous prononcer, si vous pensez que je suis sincère, fiable et loyal."

Malgré l'investiture de la NUPES, il se considère socialiste : "L'homme que je suis n'a pas changé ! Je n'ai jamais changé de camp. Je sais pourtant que c'est à la mode de prendre de nouvelles étiquettes. Moi, je suis dans un forme de fidélité et de loyauté à l'égard de ma pensée et de mes valeurs. La confusion vient de l'accord NUPES, qui n'est pas un parti politique ! Moi je suis au Parti Socialiste, et je siégerai dans ce groupe-là !"

Le positionnement d'Hervé Saulignac très critiqué

Le positionnement politique du député sortant est très critiqué par ses adversaires. Certains l'accusent de faire alliance avec La France Insoumise (à l'origine de l'union de la gauche) ou encore de ne pas afficher clairement son parti d'appartenance. C'est le cas de Séverine Gineys, la candidate de la majorité présidentielle : "Il y a des gens qui sont des agitateurs de colère. Quand je rencontre des personnes qui ne sont pas au courant que certains candidats utilisent une étiquette sans l'assumer, c'est déstabilisant. Quand on prend une investiture, on l'assume et on est clair !"

Côté Rassemblement national, la candidate Céline Porquet tacle sévèrement son opposant : "Hervé Saulignac a effacé le PS pour s'allier avec une extrême gauche violente et islamo-gauchiste. C'est la nouvelle forme de covoiturage : il demande à tout le monde de le suivre, mais on ne sait pas où il va !"

Une candidate de la majorité présidentielle peu connue

Séverine Gineys est assistante en santé et sécurité au travail, à Aubenas. La politique, c'est assez nouveau pour elle malgré une première candidature l'an dernier aux élections régionales. La candidate d'Emmanuel Macron était sur la liste En Marche. Cette fois, c'est en son nom qu'elle se présente. De marché en marché, Séverine Gineys défend le projet présidentiel. Devant les étals à Chomérac, la candidate est interpellée par Sophie, 60 ans. "Au niveau des retraites, moi j'ai travaillé 43 ans et je touche 1188 euros. Ça fait peur !" Réponse de la candidate : "Il y a déjà eu une revalorisation au 1er janvier. Au 1er juillet, il y en aura une nouvelle : 4% supplémentaires."

Le pouvoir d'achat, un grand thème de campagne

Souvent répétée pendant la campagne présidentielle, le pouvoir d'achat est la première préoccupation des Français ! Un thème sur lequel le Rassemblement national surfe depuis plusieurs mois. Pour celle qui est aussi conseillère régionale et élue municipale à Viviers, l'une des premières choses à faire : baisser le prix des énergies. "Il faut baisser les taxes sur l'ensemble des énergies de 20 à 5,5%. Il faut supprimer la TVA sur un panier de 100 produits de première nécessité, réindexer les retraites sur l'inflation, les revaloriser comme l'allocation adulte handicapé.

Céline Porquet est confiante : sur la circonscription, Marine le Pen a fait presque 50% des voix au second tour de la dernière présidentielle. Il y avait seulement 19 voix d'écart avec Emmanuel Macron.

Le candidat de la droite : le maire de Privas

Le candidat de la droite Michel Valla - maire de Privas - ne possède pas d'étiquette officielle mais il est soutenu par Les Centristes, l'UDI et Les Républicains. Il essaye de se faire une place dans cette campagne : 73 ans, élu depuis 40 ans, il met en avant sa pleine connaissance du terrain.

"J'ai toujours été contre le fait que les députes ne puissent pas être maire. C'est un problème : je vais être obligé de démissionner alors que je suis en prise direct avec le terrain ! Les élus, nous sommes en première ligne" explique l'édile.

Dix candidats au total 

Muriel Vander Donckt représente Lutte ouvrière dans cette élection. Comme dans chaque circonscription de Drôme et d'Ardèche, il y a un candidat car c'est essentiel pour le financement du parti. Sa candidature est aussi pour la défense des travailleurs : "On est des communistes révolutionnaires. Je suis révoltée par la situation. On est légitime à porter nos intérêts y compris dans les élections !"

Cinq autres candidats complètent le tableau sur la première circonscription de l'Ardèche : Marie-Elisabeth Flach pour Reconquête, Erick Le Loher pour Debout la France, Boris Tzaprenko pour le Parti animaliste, Clara Madeira des Régionalistes et Pascal Chambonnet pour le Parti ouvrier indépendant démocratique.

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