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Élection présidentielle : "la présence de la gauche n'est pas acquise au second tour", selon Manuel Valls

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Lors d'un discours prononcé devant des militants socialistes à Tours ce samedi, Manuel Valls a appelé la gauche à se réunir en vue de la future élection présidentielle. Le Premier ministre s'est dit inquiet de l'incapacité des candidats de gauche à passer le premier tour de la présidentielle 2017.

Manuel Valls s'est exprimé ce samedi devant des militants socialistes à Tours
Manuel Valls s'est exprimé ce samedi devant des militants socialistes à Tours © AFP - GUILLAUME SOUVANT

L'élection présidentielle et la présence d'un candidat de gauche au second tour inquiète les cadres du Parti socialiste. Après Jean-Christophe Cambadélis, c'est au tour de Manuel Valls d'appeler la gauche à "réagir, réagir très vite".

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A l'occasion des Universités de l'engagement du Parti socialiste, Manuel Valls est revenu sur l'action du gouvernement. S'il s'est dit fier du bilan gouvernemental, le Premier ministre a toutefois indiqué que l'exécutif avait besoin de "cinq ans, dix ans" supplémentaires pour arriver à terme. "Il y a eu des échecs, des erreurs, et on ne peut pas tout régler en cinq ans" a-t-il avoué à Tours ce samedi.

"La gauche est la seule force capable de rassembler"

Manuel Valls a profité des assises du PS à Tours pour interpeller ses anciens collègues du gouvernements, appelant à l'unité au sein de la gauche. Objectif : rassembler avant l'élection présidentielle dans à peine sep mois. L'ancien maire d'Évry a brandi la menace d'un échec de la gauche en 2017, lançant un vibrant message d'unité "pour ne pas vivre avec la honte de la défaite et de l'humiliation".

C'est un sondage de BVA-Salesforce, qui inquiète les ténors du PS. Ce sondage publié vendredi indique que, quelles que soient les configurations, ni François Hollande (entre 9% et 13% d'intentions de vote), ni Jean-Luc Mélenchon (entre 12,5% et 14%), ni Emmanuel Macron (entre 11% et 14%), ni Arnaud Montebourg (entre 9% et 10%) ne parviendrait à se qualifier pour le second tour de l'élection présidentielle.

Dans une interview accordée à La Provence, dans l'édition de dimanche, le Président du groupe PS à l'Assemblée nationale s'est lui aussi confié sur son inquiétude pour la prochaine élection présidentielle. Bruno le Roux n'a pas mâché ses mots : "Si François Hollande n'est pas notre candidat, il y aura un émiettement, un éclatement de la gauche et la gauche sera éliminée du 2e tour de la présidentielle".

Bruno Le Roux a par ailleurs indiqué que si le Président de la République ne se portait pas candidat à l'élection, il apporterait son soutien à Manuel Valls qu'il juge être "le plus légitime à porter nos couleurs". Un message entendu par le Premier ministre qui s'est repositionné au centre du jeu. Manuel Valls profite d'une cote de popularité supérieure à celle de François Hollande. Lors de son discours ce samedi, il a soigné son image d'homme de gauche en évoquant l'idée d'un revenu universel et a salué les syndicats "qui ne choisissent jamais la facilité (...) et œuvrent sans relâche pour des compromis intelligents".

Un appel au rassemblement de la gauche

"Je demande à Arnaud (Montebourg), Emmanuel (Macron), Benoît (Hamon), Aurélie (Filipetti) : qu'est-ce qui nous sépare ?" a-t-il lancé ce samedi. Manuel Valls est décidé à faire barrage à la droite et à l'extrême-droite en 2017. S'il reconnaît des désaccords sur certains points, le Premier ministre a tenu à rappeler que les différents candidats socialistes partageaient certaines valeurs : "D'avoir gouverné ensemble dans l'intérêt du pays et de partager des combats pour l'égalité (...) et des valeurs, celles de la République".

Un appel qu'ont rejeté Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filipetti. Le député socialiste Benoît Hamon a jugé cette main tendue par le Premier ministre trop courte : "Ce qui doit rassembler, l'essentiel, c'est que la gauche devrait améliorer la vie des gens. François Hollande les a rendus plus vulnérables".

**LIRE AUSSI : Aurélie Filippetti répond à Manuel Valls : pas de "rassemblement de façade" "artificiel" à gauche

**Plus tôt dans la journée, Manuel Valls s'est rendu auprès de policiers de Tours pour exprimer son "entier soutien" aux fonctionnaires, manifestant depuis maintenant cinq jours. Au même moment, des policiers défilaient à Evry (Essonne), fief du premier ministre.

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