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Municipales à Échirolles : le Rassemblement national peut-il gagner ?

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Présent dans très peu de communes en Isère, le RN fait de cette ville de la "banlieue rouge" un objectif dans le département. Certains observateurs imaginent un transfert de voix du PCF vers le RN.

Echirolles : centre commercial Grand Place
Echirolles : centre commercial Grand Place -

Échirolles, ville ouvrière de la Métropole grenobloise, est dirigée par un maire communiste depuis 1945. En 75 ans, trois maires se sont succédés : Georges Kioulou, élu en 1945,  Gilbert Biessy, élu en 1981 et Renzo Sulli, maire depuis 1999.

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La tactique du "parti"

Le PCF change de leader et donc de maire tous les 20 ans. Avec une technique éprouvée : Georges Kioulou avait démissionné en 1981 en faveur de Gilbert Biessy... ce que fit aussi ce dernier en 1999, il avait 65 ans, pour Renzo Sulli. En clair on change de maire 18 mois avant les élections municipales, pour mettre le dauphin en position favorable pour gagner. Mais cette fois la machine communiste n'a pas fonctionné.

Pourtant, il y avait un dauphin, le premier adjoint Thierry Monel. L'homme qui a toujours servi Renzo Sulli, depuis 14 ans : directeur de cabinet, directeur général des services et donc premier adjoint.

Il était question de faire pareil, il y a deux ans, sauf que ça n'a pas marché. Le dauphin présumé Thierry Monel (Génération.S) et le maire se sont fâchés, politiquement. L'un traitant l'autre de "peu productif" et l'autre accusant le second d'autocrate. Résultat : les deux se présentent l'un contre l'autre.  

Quatre listes de la "vraie" gauche

Rajoutez le candidat de la France Insoumise Alban Rosa, soutenu par EELV, qui faisait partie de la majorité et qui s'est démarqué depuis deux ans. Rajoutez encore, la candidature d'une liste d'extrême gauche Lutte Ouvrière avec Chantal Gomez. Cela fait quatre listes de gauche. De la "vraie" gauche. A Échirolles, il n'y pas de liste sociale-démocrate, réputée "molle" aux yeux des autres. Sauf qu'aux élections européennes le total des voix qui se sont portées sur les partis qui soutiennent ces quatre listes c'est 37% avec un parti communiste, le parti du maire, à 5%.

Cette fois, il n'y pas de liste "les Républicains" qui avait fait 20% en 2014 et dont l'électorat se répartira sans doute entre le RN et la liste La République en Marche de Fabienne Sarrat. Dans ce contexte le Rassemblement national, d'Alexis Jolly, arrivé en tête l'an dernier avec 22% fait d'Échirolles un objectif prioritaire en Isère.

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_Aziz Saïri__, conseiller de prévention de la délinquance, a plein d'amis, issus de l'immigration qui résident à Échirolles. Ils rapportent que ces derniers ont "constaté que beaucoup d'électeurs qui votaient PC, et même depuis très longtemps, pour certains qu'il "connait personnellement" vont voter Rassemblement National. Il parle de "gens qui sont devenus propriétaires de maisons individuelles ou d'appartements" ils "ont des soucis, eux mêmes ou leurs enfants, de trafic de drogue, délinquance, violence. Ces gens-là veulent "de l'ordre". Ils pensent que le maire actuel n'est pas suffisamment exigeant pour remettre de l'ordre dans sa commune"._

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