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A Dijon, le Conseil régional adopte le premier budget de Bourgogne-Franche-Comté

Ce vendredi, le Conseil régional a voté le premier budget de la grande région Bourgogne-Franche-Comté. Il s'élève à 1 milliard 317 mille euros. Il donne la priorité à l'emploi et à la transition énergétique. Quant au siège du Conseil régional, Dijon ou Besançon, la décision sera prise en juin.

Marie-Guite Dufay veut une région pionnière pour les véhicules à hydrogène.
Marie-Guite Dufay veut une région pionnière pour les véhicules à hydrogène. © Radio France - Thomas Nougaillon

Ce vendredi, le Conseil régional a voté le premier budget commun de la grande région Bourgogne-Franche Comté. Ce budget s'élève à un milliard 317 mille euros. Il met notamment le paquet sur l'emploi en finançant les 12 000 formations supplémentaires destinées aux demandeurs d'emploi en 2016. En tout, 32 000 chômeurs seront formés cette année.

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Devenir leader du moteur à hydrogène

L'autre priorité de ce budget, c'est la transition énergétique. « Nous prenons les moyens dès ce budget de faire de la région une région démonstratrice dans les domaines où elle est en avance sur l'Europe, et même sur le monde, lance Marie-Guite Dufay, la présidente PS de la Région. Je pense à l'hydrogène comme vecteur d'énergie. Nous savons faire des véhicules qui roulent à l'hydrogène, et nous devons pousser des marchés émergents pour hisser la grande région sur les marchés mondiaux. Nous allons commencer dès maintenant. »

"C'est un budget petits bras" estime François Sauvadet.
"C'est un budget petits bras" estime François Sauvadet. © Radio France - Thomas Nougaillon

Mais François Sauvadet, le chef de file de l'opposition et patron de l'UDI, est moins enthousiaste. « C'est vraiment un budget complètement petits bras, juge-t-il. La politique de développement économique est extrêmement confuse. On nous parle d'un plan de relance de l'agriculture à hauteur de 5,2 millions d'euros sur trois ans, sur huit départements. Faites le compte. Et puis il n'y a aucune économie. Il y a même des charges qui vont augmenter de 12 %. » Sans surprise, la majorité a voté ce budget avec 51 voix pour, la droite, le centre et le Front national ont voté contre avec 49 voix. Il est donc adopté.

Dijon ou Besançon ? Réponse en juin

Parmi les questions qui ont agité l'exécutif régional, il y a aussi le siège de la nouvelle région. Si pour la préfecture, c'est acté : ce sera bien Dijon, pour le Conseil régional, rien n'est encore tranché entre Dijon et Besançon. Alors que la Cité des Ducs tenait bien solidement la corde, il semblerait qu'on ne soit plus sûr de rien. François Sauvadet s'impatiente. « Je lui ai posé [à Marie-Guite Dufay] encore une fois cette question, parce qu'on ne comprend pas qu'elle ne réponde pas à la question : quel sera le futur siège de la région ? Je la lui ai posée deux fois, et elle ne répond pas. »

"On trouvera la solution la plus naturelle" Patrick Molinoz
"On trouvera la solution la plus naturelle" Patrick Molinoz © Radio France - Thomas Nougaillon

Pour Patrick Molinoz, vice-président radical de gauche du Conseil régional, qui n'était pas favorable à la fusion des régions à la base, le débat sur le siège du Conseil régional n'est pas d'actualité. « Ce débat viendra au moment choisi par la présidente, dans le respect de la loi, et puis on trouvera évidemment la solution la plus naturelle, je pense. » Marie-Guite Dufay renchérit : « Chaque chose en son temps. Il a toujours été dit que cette décision interviendrait en juin. Il y a le choix du siège de la Région, le choix du siège des Assemblées, et les choix en matière d'organisation et de répartition des différentes directions. Et c'est pour cela que la décision aura lieu au mois de juin. »

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Suite et fin (peut-être) de cette guéguerre entre Dijon et Besançon lors de la prochaine session. En attendant, en coulisses, les discussions se poursuivent, et elles sont parfois très animées. Tout comme le début de la session ce vendredi matin. Une vingtaine de représentants de la Nuit debout, installée place Wilson à Dijon, ont envahi l'hémicycle. « J'ai vu des jeunes irrespectueux et intolérants vis-à-vis de l'action publique, raconte Marie-Guite Dufay. C'était parfaitement déloyal, et je n'ai pas pu accepter de leur donner la parole. »

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« Ce n'est pas le premier incident qu'on a eu, rappelle François Sauvadet. Lors de la première séance, le Front national avait débarqué avec d'immenses pancartes, et j'avais écrit à la président pour lui demander de garantir la sécurité du site. On est dans une période extrêmement troublée, et je crois qu'il faut être sans faiblesse. La démocratie, elle s'exprime quand il y a des assemblées délibérantes. On ne peut pas accepter comme ça que des types arrivent au milieu d'un débat et le stoppent. Je crois qu'elle [Marie-Guite Dufay] a beaucoup tardé avant de faire évacuer la salle, parce que c'est inadmissible. »

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