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Carole Delga ne regrette pas de ne pas avoir soutenu la Nupes, mais appelle à voter à gauche au second tour

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La présidente socialiste de la Région Occitanie confirme ses divergences avec la Nupes, mais invite à voter à gauche au second tour des législatives le 19 juin. Et face au Rassemblement national, Carole Delga appelle à faire barrage, qu'il y ait un candidat de gauche ou pas.

Carole Delga, après la qualification de Joël Aviragnet au second tour des législatives. Carole Delga, après la qualification de Joël Aviragnet au second tour des législatives.
Carole Delga, après la qualification de Joël Aviragnet au second tour des législatives. © Radio France - Mathieu FERRI

Carole Delga était à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), ce dimanche soir, pour le premier tour des élections législatives. D'abord avec sa casquette de directrice de campagne de Joël Aviragnet, député PS sortant sur la huitième circonscription, qui affrontera Loïc Delchard du RN au second tour. Mais Carole Delga a aussi, et surtout, un regard sur la Nupes, qu'elle refusé de soutenir avant le premier tour. Interview.

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D'abord, la huitième circonscription de Haute-Garonne, quelle est votre réaction ?

Ce résultat est un encouragement. Un encouragement aux valeurs claires que nous portons avec Joël Aviragnet : des valeurs socialistes, des valeurs de gauche, des valeurs de rassemblement.

Mais pour autant, nous avons un niveau très élevé de l'extrême droite et cela nous oblige. Car nous avons clairement un signal, une fois de plus en Comminges, un message de désespoir de la part de nos concitoyens. Ce désespoir, il est lié à des politiques macronistes injustes et donc nous devons tous nous mobiliser pour que Joël Aviragnet puisse gagner largement face à l'extrême droite.

Joël Aviragnet a appelé l'ensemble des candidats et des candidates à se rassembler de façon républicaine derrière lui, contre l'extrême droite.

C'est quand même un second tour plus "simple" pour vous, avec le RN en face ?

Je n'ai pas ce genre de cynisme quand l'extrême droite est qualifiée au second tour, parce que pour moi, cela veut dire que mon pays va mal et que dans ma circonscription, il y a beaucoup de gens désespérés. Donc je ne suis pas dans des analyses tactiques.

Moi je fais de la politique pour les gens, avec du cœur. Bien sûr je suis heureuse que Joël Aviragnet soit premier. Mais pour autant, ce résultat m'émeut parce que je mesure à quel point il y a du désespoir, de la résignation, de la colère chez nos concitoyens. Et c'est pour ça qu'il faut que nous nous mobilisions. Rien n'est gagné. Il faut travailler d'arrache pied pendant maintenant six jours.

Au niveau national, quand vous voyez que la Nupes arrive en tête, regrettez-vous pas de ne pas avoir fait partie de cette aventure ?

Non, pas du tout. Vous savez, on fait de la politique par conviction. J'ai certains points communs avec le programme de la Nupes. Mais j'ai quand même plus de différences. J'ai des différences sur les questions de la laïcité, du communautarisme, sur les questions internationales, sur les questions européennes, sur les questions énergétiques.

Donc je pense que ce qui est nécessaire, c'est d'être sincère. Et en plus, je vois bien que d'autres candidats qui ont porté la même sensibilité que moi ont fait des scores soit très honorables (plus de 15 % ou 20 %), soit, carrément, sont au second tour.

S'il est élu, avec qui va siéger Joël Aviragnet à l'Assemblée ?

Nous avons toujours été très clairs : il siègera au groupe socialiste car le groupe Nupes n'existe pas. Dans l'accord Nupes, ce qui a été convenu, c'est que chacun aurait son groupe. Les écologistes auront leur groupe, mais aussi les communistes, les socialistes, la France insoumise, etc. Et il y aura un intergroupe. Mais au point de vue juridique, il n'y a pas de groupe Nupes à l'Assemblée nationale.

Peut-être que ça viendra ?

Ça peut arriver. Peut-être. Mais aujourd'hui, ce n'est pas le cas. C'est pourquoi Joël Aviragnet siègera au groupe socialiste.

"Quel que soit le candidat ou la candidate contre l'extrême droite, j'appelle à voter pour lui."

Quelle analyse faites-vous sur ces résultats du premier tour ?

Je rappelle ma position constante depuis des années : j'appelle à voter pour la candidate ou le candidat qui est contre l'extrême droite, de façon systématique. Quel que soit le candidat ou la candidate contre l'extrême droite, j'appelle à voter pour lui.

Dans les autres cas, je suis une femme de gauche. Déjà en 2017, j'avais appelé à voter à gauche et de nouveau, je continue à appeler à voter à gauche.

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