Biarritz Olympique : pour Maider Arostéguy, le projet Aguiléra se fera avec ou sans la famille Gave
Alors que les propriétaires du club parlent de délocalisation, la maire de Biarritz, Maider Arostéguy reste ferme sur le projet Aguiléra. Les pouvoirs publics investiront 13 millions d'euros, mais l'actionnaire privé doit sortir de sa poche 15 millions au moins pour rénover le stade proprement dit.
"C'est comme si Dassault nous demandait de construire son usine en prétextant qu'il faut absolument maintenir l'emploi." La maire (Les Républicains) de Biarritz, Maider Arostéguy n'en démord pas : ça n'est pas à la mairie d'investir de l'argent public pour le bénéfice d'un actionnaire privé. L'élue biarrote détaille un projet qui coûtera aux alentours de 30 millions d'euros. D'un côté, un centre de formation estimé à huit millions d'euros et des aménagements extérieurs qui dépasseront les quatre millions. Un total de 13 millions d'euros environ que la mairie prendra à sa charge en allant chercher des subventions publiques.
Mais l'entreprise privée Biarritz Olympique Pays Basque "doit aussi payer ses infrastructures" pour Maider Arostéguy. Le stade en lui même coûtera 15 millions d'euros voire beaucoup plus pour l'élue biarrote: "puisqu'il y a le stade lui-même mais il y a aussi toutes les infrastructures autour qui doivent générer du cash : les restaurants, les salles de sport, les infrastructures de santé. Via un bail emphytéotique avec un loyer, c'est le club qui encaisserait ces bénéfices, donc _nous demandons au propriétaire privé d'investir une enveloppe d'entre 15 et 20 millions d'euros.__"_ D'autant que le BOPB bénéficie d'un tarif d'ami : 1.500€ par an, comparativement beaucoup moins que certaines associations biarrotes totalement amateures.
Y'a-t-il eu des compromis avec l'équipe de Michel Veunac?
Quoiqu'il en soit, la maire se montre sereine sur l'avenir d'Aguiléra. Les finances municipales ne sont pas florissantes plaide Maider Arostéguy qui déplore "l'état de la ville que nous avons trouvé", un coup de griffe au passage à ses prédécesseurs : "_peut-être qu'avec mon prédécesseur il y a eu des arrangements, des formes de compromis__, mais en tous cas, je n'ai jamais dit que je ferai un chèque de 15, 20 ou 25 millions d'euros pour le BOPB, je n'en ai pas les moyens." Et si elle prend soin d'insister sur sa volonté de négocier avec la famille Gave, propriétaire du club via le fonds d'investissement Gavekal, en répétant que la porte reste ouverte pour discuter; elle assure aussi qu'il n'est pas indispensable : "Beaucoup pensent que si les Gave partent, plus personne ne voudra du BO, eh bien moi je pense le contraire !_"
L'élue regrette aussi l'opacité entretenue sur l'avenir du club et le dialogue par médias interposés. Elle dit que malgré ses demandes, elle n'a reçu aucun écrit assurant que l'actionnaire veut délocaliser le club ou refuse d'investir.
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