Alain Anziani, maire (PS) de Mérignac, quitte la présidence de Bordeaux Métropole

Ce n'était plus un secret pour personne depuis plusieurs mois : le maire socialiste de Mérignac et président de Bordeaux Métropole, Alain Anziani, est malade. L'ancien sénateur de la Gironde se confie ce lundi matin dans les colonnes de Sud Ouest et fait une annonce : il va présenter ce même jour au préfet de Région sa démission de la présidence de Bordeaux Métropole. "Je ne veux pas être un président fantoche, déclare-t-il à Sud Ouest, ce ne serait pas digne".

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Dans ce long entretien, Alain Anziani explique être atteint d'un cancer de la prostate et d'un cancer colorectal, ainsi que d'un Parkinson. Il y a un mois et demi, le président de Bordeaux Métropole, âgé de 72 ans, excluait encore de démissionner tout en réduisant ses apparitions publiques. "Je ne suis qu'un homme ordinaire engagé dans un combat dont il se serait bien passée", écrivait-il alors sur sa page Facebook. Aujourd'hui, il estime ne plus être capable d'incarner la Métropole dans ses 28 communes, et passe donc la main.

De son passage à la présidence de Bordeaux Métropole, Alain Anziani retient "un changement de vision. Sur les mobilités notamment. [...] une coopération avec les communes et les territoires de la Gironde". Une évolution aussi sur la gestion des déchets ou la création d'une Régie de l'eau. Il s'adresse aussi un "on aurait pu mieux faire" sur le logement.

Une femme à la tête de Bordeaux Métropole ?

Alain Anziani aimerait passer le relais à une femme, la maire d'Eysines, Christine Bost, actuelle deuxième vice-présidente de Bordeaux Métropole, également vice-présidente du Conseil départemental de la Gironde. Les élus de Bordeaux Métropole devront voter, une fois que la démission d'Alain Anziani leur aura été officiellement notifiée et qu'un conseil métropolitain aura été convoqué, d'ici au 15 mars. D'ici là, c'est à Pierre Hurmic, le maire écologiste de Bordeaux et premier vice-président de Bordeaux Métropole, qu'il reviendra d'expédier les affaires courantes.

Alain Anziani conserve en revanche l'écharpe de maire de Mérignac. "J'ai encore de la force et de l'énergie, je veux les utiliser pour cette ville à laquelle je suis tant attaché" déclare-t-il à Sud Ouest. Il ne se représentera pas à la mairie de Mérignac en 2026.