À Sète, la taxe d'habitation sur les résidences secondaires est la plus élevée de France

C'est un classement dont on se serait bien passé à la mairie de Sète. Selon l'entreprise Prello, c'est à Sète que la taxe d'habitation sur les résidences secondaires est la plus élevée de France. Car si cet impôt aura totalement disparu en 2023 pour les résidences principales, il est bien maintenu pour les maisons de vacances.

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Depuis 2017, les maires des villes considérées "en tension" (souvent sur le littoral) ont également la possibilité d'augmenter la taxe d'habitation propre aux résidences secondaires. Cette majoration peut aller jusqu'à +60%. Pour l'heure, Sète s'en est tenu à +40% cette année. Selon François Escarguel, l'adjoint aux finances, cela représente un surcoût d'une centaine d'euros sur l'année pour les propriétaires d'un appartement de 60 mètres carrés.

Inciter à louer à l'année

Une fois passé un léger embarras face à ce classement, l'adjoint au maire de Sète en charge des finances publiques s'explique. "Nous voulons arriver à détendre notre marché locatif qui est particulièrement tendu à Sète pour que les Sétois trouvent à se loger", détaille François Escarguel. Car pour l'instant, une maison sur cinq (18%) est une résidence secondaire à Sète.

La dernière majoration de 40% doit donc inciter certains propriétaires à abandonner la location saisonnière pour la location longue durée. Cette dernière permettant aux propriétaires d'échapper à la taxe d'habitation. À la tête de Prello, une startup spécialisée dans l'achat groupé de résidences secondaires, Ludovic de Jouvancourt prédit lui que les ventes de ces maisons vont s'accélérer suite à cette surtaxe.

Des recettes supplémentaires

L'autre motivation partagée par les villes qui choisissent de relever leur taxe ce sont les retombées fiscales. A Sète, les 40% d'augmentation vont générer plus de deux millions d'euros supplémentaires injectés dans le budget de la ville (d'environ 130 millions d'euros par an).

Une étude sera menée pour mesurer les effets de cette augmentation. Et si la donne reste inchangée, François Escarguel n'exclut pas une nouvelle hausse jusqu'aux +60% autorisés par la loi. Il sera peut-être suivi par une autre ville héraultaise : Frontignan, la deuxième plus chère de France pour la taxe d'habitation sur les résidences secondaires.