Passer au contenu
Publicité

Une semaine après les intempéries, vignerons et maraichers constatent les dégâts à Béziers

Par

Une semaine après les grosses intempéries qui ont vu l'Orb déborder, vignerons et maraichers constatent les dégâts à Béziers. Le fleuve a frôlé le seuil critique des 12,50 mètres de hauteur dimanche soir.

Francis Torregrossa, vigneron du domaine Saint Pierre à Béziers, proche de Sauvian a eu 2 hectares de vignes touchées par les inondations. Francis Torregrossa, vigneron du domaine Saint Pierre à Béziers, proche de Sauvian a eu 2 hectares de vignes touchées par les inondations.
Francis Torregrossa, vigneron du domaine Saint Pierre à Béziers, proche de Sauvian a eu 2 hectares de vignes touchées par les inondations. © Radio France - Morgane Guiomard

Une semaine après les gros épisodes d'intempéries qui ont vu l'Orb déborder, les maraîchers et les vignerons constatent les dégâts à Béziers. Le fleuve a frôlé le seuil critique de 12,50 mètres de hauteur dimanche soir. Plusieurs habitants de la Plaine Saint-Pierre se sont retrouvés avec de l'eau chez eux. Et beaucoup de cultures de vignes dans les points bas de la ville ont aussi été immergées. 

Publicité

Comme celle de Francis Torregrossa, 76 ans. Il est propriétaire du domaine Saint-Pierre à Béziers, proche de Sauvian. Plus de deux hectares sur cinquante se sont retrouvés sous 2 mètres d'eau. "L'Orb a pris tout ce qu'il a trouvé et l'a amené sur les vignes. C'est-à-dire des branches, des morceaux de caravanes. Ça a couché tous les piquets, ça a arraché toutes les amarres" explique Francis Torregrossa. Dépité, il raconte qu'"il y a quinze jours de travaux. Dans quelque temps, les bourgeons vont sortir. Le problème, c'est qu'on est obligé d'attendre les expertises pour passer en catastrophe naturelle. Mais les bourgeons ne vont pas attendre. Ils ont de l'eau. Dès qu'ils auront de la chaleur, ça va démarrer. On devra les couper et perdre la récolte." Il estime que la perte sur ses prochaines ventes de vin seront de l'ordre de "200 ou 300 hectolitres." Vendus 90 euros l'hectolitre, ce serait environ 27.000 euros de perdu. 

loading

Des plantations de légumes perdues 

Dans les champs de l'Hort del Gal aussi l'eau a fait des dégâts. Michel Vicq, 56 ans, est maraicher à l'entrée de Béziers. Installé depuis 13 ans, il a 6 hectares de fruits et légumes et 3,5 hectares de vigne. Ses cultures de légumes se sont retrouvées sous 1,50 mètres d'eau. "Les légumes de fin d'hiver, c'est-à-dire les épinards, le fenouil, les blettes, c'est perdu. On peut laver, mais c'est très difficile à récupérer. Tout ce qui était planté pour le printemps, c'est abimé. On va peut-être perdre 50 % des récoltes. Pour les arbres fruitiers, on ne peut pas les traiter pendant trois semaines parce que les sols sont gorgés d'eau et le poids du pulvérisateur ne peut pas passer dans les parcelles donc les maladies vont s'installer." 

Ce qui va entraîner des difficultés pour payer ses deux salariés pendant un ou deux mois. Surtout qu'il n'en est pas à ses premiers problèmes liés à la météo. "Tous les quatre ans, on subit les grosses crues." Et il ne peut pas compter sur ses économies liées à sa production de vin de l'an dernier, car il a subi le gel d'avril 2021. Le temps de tout replanter et de récolter, les fruits et légumes de Michel Vicq arriveront avec un mois de retard.

loading

L'eau de l'inondation a nettoyé les sols 

Malgré tous les problèmes que cela implique, certains voient du positif à ces intempéries. Comme Pierre Calmel qui est à la tête de la cave coopérative de Sérignan. De janvier à mars, il apporte une grosse quantité d'eau lui même sur les vignes pour lessiver les sols. Là c'est la nature qui l'a fait pour lui : "Cette crue a été bénéfique sur la Plaine de Sérignan et Villeneuve pour notre problématique de salinité. Après on peut pas s'en réjouir car certains de nos vignerons ont eu des dégâts matériels. Mais globalement, c'est positif pour nous." Pierre Calmel compte organiser des journées de solidarité pour aider les vignerons impactés par les inondations à nettoyer les dégâts.

loading
Les cultures de légumes de Michel Vicq de l'Hort del Gal se sont retrouvées sous 1,50 mètres d'eau.
Les cultures de légumes de Michel Vicq de l'Hort del Gal se sont retrouvées sous 1,50 mètres d'eau. © Radio France - Morgane Guiomard
Les vignes couchées suites aux inondations au Domaine Saint Pierre à Béziers, proche de Sauvian.
Les vignes couchées suites aux inondations au Domaine Saint Pierre à Béziers, proche de Sauvian. © Radio France - Morgane Guiomard

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined