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"On n'arrête pas" : en Bretagne, après la tempête Ciaran, les techniciens d'Enedis épuisés mais déterminés

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Alors que de nombreux foyers bretons restent privés d'électricité, 10 jours après le passage de la tempête Ciaran, nous avons suivi un technicien d'Enedis, venu du Rhône pour prêter main forte aux équipes locales.

Plus de 2.000 techniciens Enedis sont encore mobilisés en Bretagne comme ici à Canihuel dans les Côtes d'Armor Plus de 2.000 techniciens Enedis sont encore mobilisés en Bretagne comme ici à Canihuel dans les Côtes d'Armor
Plus de 2.000 techniciens Enedis sont encore mobilisés en Bretagne comme ici à Canihuel dans les Côtes d'Armor © Radio France - Angeline Demuynck

C'est avec un grand sourire que Maryse voit arriver devant sa ferme, à Canihuel dans les Côtes d'Armor, les camions bleus d'Enedis. "On a eu du courant vendredi dernier. La voisine elle n'en avait pas et quand ça a été rebranché chez elle, nous, on n'a plus rien eu". Et pour cause, le câble est à terre, emmêlé dans des branches. Des arbres sont tombés tout autour pendant la tempête Ciaran.

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Entre deux grains, le dos courbé sous les bourrasques, les pieds dans la boue, les techniciens d'Enedis s'affairent. "Là les équipes n'ont toujours pas pris le temps de déjeuner. On n'arrête pas jusqu'à ce qu'il fasse nuit et même un peu plus tard dans la soirée, explique Arnaud Guichard, agent venu du Rhône pour prêter main forte à ses collègues bretons. On peut appeler ça un réseau "pulvérisé" dans le sens où nous avons énormément de végétation qui est tombée dessus et qui a causé de gros gros dégâts."

"Il arrive qu'on doive transporter le matériel à dos d'homme"

Une intervention comme celle-ci dure environ quatre heures. Il faut ensuite enchaîner sur un autre chantier. "On travaille pied à pied, maison par maison, hameau par hameau. Il arrive qu'on doive transporter le matériel à dos d'homme, à travers champs, dans des zones qui sont parfois inondées, avec beaucoup de boue", résume Josselin Boursier, le porte-parole d'Enedis en Bretagne qui annonce "quelques jours supplémentaires de travaux", sans donner de date précise.

Comme le reste de l'équipe, Arnaud Guichard est arrivé en Bretagne la veille de la tempête, le 1er novembre. Il était volontaire. "C'est épuisant, c'est fatigant, mais on garde le moral. On sait qu'on fait un travail qui est nécessaire pour alimenter un maximum de personnes. Et surtout, les clients nous disent merci. C'est valorisant, ça permet de garder une motivation commune et une bienveillance au niveau de l'ensemble des équipes.", raconte le technicien.

Depuis son arrivée, il n'a pas le temps de s'ennuyer. Prise de poste à 7h30, préparation de l'intervention, chargement du matériel, puis travaux sur les lignes. Et il y a les risques du métier : "Le risque électrique, le risque de chutes d'arbres, les animaux comme les chiens, en liberté. Et puis il y a la clientèle…", énumère Arnaud Guichard. Le technicien devrait rentrer dans le Rhône cette semaine après une quinzaine de jours loin de chez lui. Un planning délicat à gérer du point de vue personnel ? "Nos conjoints et conjointes savent qu'on fait un métier, comme les policiers, comme les sapeurs-pompiers ou il peut y avoir des missions en dehors de nos départements de rattachement. Donc, on y fait face et ça se passe très bien", assure le spécialiste.

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