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Crues : le département de l'Yonne maintenu en vigilance rouge, quatre départements en orange

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Le département de l'Yonne est maintenu en vigilance rouge pour de fortes crues, selon le dernier bulletin de Météo-France, ce mardi soir. La Saône-et-Loire, un temps en alerte maximale, a été rétrogradée en orange.

Inondations à Venarey-les-Laumes en Côte-d'Or Inondations à Venarey-les-Laumes en Côte-d'Or
Inondations à Venarey-les-Laumes en Côte-d'Or © AFP - ARNAUD FINISTRE

Un département est toujours en vigilance rouge "crues" ce mardi soir : il s'agit de l'Yonne. Quatre autres départements sont en vigilance orange dont la Saône-et-Loire qui a rejoint la Haute-Marne, l'Aube et la Côte-d'Or.

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Des niveaux proches d'une crue cinquantennale dans l'Yonne

Dans l'Yonne, plusieurs villages se sont retrouvés encore les pieds dans l'eau ce mardi matin, à cause des fortes crues de l'Armançon, en rouge d'après Vigicrues, et du Serein, en orange. La Brenne est également en vigilance orange. "La montée des eaux a vraiment été rapide et forte sur toute la journée de lundi et elle se poursuit aujourd'hui" a confirmé sur France Bleu Auxerre, Pauline Girardot, secrétaire générale de la préfecture de l'Yonne, ce mardi matin. "Les niveaux d'eau atteints sont proches de ceux d'une crue cinquantennale et ils dépassent les niveaux atteints lors de la crue de référence de 2013" a-t-elle ajouté. Le pic de crue de l'Armançon était attendu en fin de matinée à Tonnerre.

Les transports sont perturbés dans le département, des axes routiers sont coupés, et environ 300 foyers sont toujours privés d'électricité ce mardi. Lundi, dans le sud du département, une trentaine de personnes ont dû être évacuées, comme à Aisy-sur-Armançon où l'eau est montée jusqu'à un mètre dans les maisons.

Le pic de crue de l'Armançon à Tonnerre et du Serein à Chablis, déjà à un niveau "plateau", devrait être atteint "en fin de soirée", "entre 23h et 01h du matin", selon la préfecture de l'Yonne, avec une hausse encore attendue de "cinq-six centimètres". Plus au sud en revanche, la décrue se confirme après une brusque montée des eaux, qui a surpris par son intensité.

En Saône-et-Loire, le niveau de l'eau extrêmement élevé

La Saône-et-Loire a été un temps placé en vigilance rouge face à la crue historique de la rivière Arroux, qui est sortie de son lit, avec un pic à 4,15 mètres dans la nuit. Si la "lente" décrue a commencé, d'après Vigicrues, des "débordements dommageables" pouvaient à nouveau survenir "à partir de 16h ou 18h". Les pompiers du département devaient renforcer leur dispositif pour mettre à l'abri les habitants dans les prochaines heures, en fonction de l'évolution de la crue. L'Aron est en vigilance orange.

D'après la préfecture de Saône-et-Loire jointe par France Bleu Bourgogne, 64 personnes ont été évacuées et mises à l'abri, au cours d'une soirée et d'une nuit particulièrement agitées, avec 217 interventions de pompiers. Le niveau de l'eau reste extrêmement élevé, très supérieur à la crue de 1982.

Le pic de la crue touchait principalement ce mardi les communes de Toulon-sur-Arroux, Vendenesse-sur-Arroux et Gueugnon, mais "une lente baisse s'est engagée", selon la préfecture.

Dijon les pieds dans l'eau

La décrue a permis de rétrograder la Côte-d'Or en vigilance orange, après avoir été placé en rouge. La ville de Dijon s'est réveillée les pieds dans l'eau. La préfecture du département parlait d'"amélioration notable" mardi dans un point à 18h30, même si "la vigilance reste de rigueur". Les autorités ont comptabilisé "depuis dimanche" une centaine de personnes évacuées et 230 sinistrées. La Métropole avait décidé d'installer des passerelles de fortune rue de l'île et rue d'Alger pour permettre aux riverains de sortir de chez eux.

Le centre hospitalier de Dijon a été "partiellement inondé au niveau de ses bâtiments administratifs, mais sans évacuation". L'Ouche a connu une "crue importante" avec un pic "lundi après-midi à l'amont du tronçon et en cours de nuit à Plombières-les-Dijon".

Le gouvernement a annoncé qu'une "procédure accélérée" serait enclenchée pour les communes touchées pour ces crues concernant le régime des catastrophes naturelles. Mi-mars, huit personnes avaient péri dans les intempéries liées à la tempête Monica dans le sud-est de la France.

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