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Yvan Le Bolloc'h : "Je suis un vrai bretagnard : mi-breton mi-montagnard"

- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

Élevé une partie de sa jeunesse dans les quartiers chauds de Brest, Yvan Le Bolloc'h revendique une enfance "de petit vieux" auprès de ses grands-parents. Véritable "bretagnard", il est tiraillé entre son amour pour la Bretagne et sa passion pour la montagne. Place(s) à Yvan Le Bolloc'h !

Yvan Le Bolloc'h a eu de nombreuses occasions de parcourir la France. On le connaît musicien lors des tournées du groupe Ma Guitare s'appelle revient, mais aussi comédien quand il se produit sur scène au théâtre.

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On ignore souvent qu'Yvan Le Bolloc'h court également les meilleurs spots de France, qu'il s'agisse de dompter les vagues en planche à voile ou de faire les plus belles descentes en snowboard. De ses détours dans l'hexagone, il garde un souvenir ému de ses rencontres et un lien fort avec sa Bretagne natale.

Une enfance dans un Brest "de petits vieux"

La jeunesse d'Yvan Le Bolloc'h est éparpillée sur de nombreuses villes. Fils d'un militant communiste et délégué syndical CGT, le jeune Yvan doit souvent déménager, avec sa famille, suite aux nombreux licenciements de son père. "Un délégué syndical, ça ne fait jamais de vieux os dans une entreprise" nous confie-t-il avec un sourire entendu.

Né à Brest, Yvan Le Bolloc'h y est élevé quelques années par ses grands-parents dans le quartier St-Marc, "un quartier interlope comme on dit, et je me souviens qu'il y avait deux ou trois nanas qui faisaient le tapin, et puis moi, j'allais discuter avec les nanas, me faire offrir des bonbons. J'étais choyé, j'étais bien là."

Aujourd'hui, Yvan Le Bolloc'h garde un souvenir ému de ces fenêtres d'appartement par lesquelles "on ne voyait pas la mer, mais on l'entendait, on la sentait". Il se souvient des dimanches "accroché à la main de [son] grand-père pour aller à la rade de Brest" et des parties de boule bretonne. "Quand je n'étais pas au pied des maisons de passe, j'allais dans les cercles de jeux pour les anciens où ils jouaient aux dominos."

Son coup de cœur : la montagne

Si Yvan Le Bolloc'h est indissociable de sa Bretagne natale, il est passionné de ski et de montagne depuis son enfance : "Mes amis me présentent comme un Bretagnard, mi-breton mi-montagnard." Le coup de cœur se fait lors d'une classe de neige dans le Jura. Le jeune Yvan Le Bolloc'h a alors 7 ou 8 ans et il découvre, au milieu de la piste, le moniteur de ski.

"Le moniteur, mon idole. Je me disais : 'Waouh, la classe du mec !' Quand je l'ai vu, j'ai voulu être moniteur de ski" nous dévoile Yvan Le Bolloc'h.

Pour ressembler à son idole, le jeune Yvan Le Bolloc'h est prêt à tout : "Je regardais mon moniteur et je voulais des gants comme lui. Ces gants, ils me faisaient kiffer. Il avait des beaux gants en cuir avec chaque doigt bien aligné. Moi, j’avais des moufles, alors dans la nuit, je suis allé prendre des ciseaux et je les ai coupées. Je me suis dit que j'allais me faire des gants.
Donc, je coupe mes moufles avec les ciseaux et j'ai essayé de recoudre autour des doigts. Le lendemain matin, trop fier, je mets mes gants que je m’étais fabriqués dans la nuit. Ils ont tenu deux heures. Après, j'avais comme des gants de toilette parce que c'était trempé. Je les ai jetés. Les mecs me disaient : 'Tu ne mets pas des gants ?' et je répondais, avec une fausse fierté, que les gants, c’est pour les rigolos."

Les gitans, meilleurs ambassadeurs du Sud

Yvan Le Bolloc'h reste très attaché à son coin de Bretagne : "Je ne vais pas dire où c'est, par respect pour les gens là-bas et pour préserver ma tranquillité." Mais récemment, il a succombé aux charmes de la Corse, du Var...

"En fait, la révélation pour moi, c’est vraiment le Sud et, pour moi, c'est vraiment les gitans qui ont été les meilleurs ambassadeurs du Sud. Parce que les gitans, c'est français ! Les Gipsy Kings, c'est français, c'est la culture française. Manitas de Plata, à un moment, il a vendu autant de disques que Michael Jackson, et c'est français ! Tu vois, quand les Gipsy Kings vont jouer aux États-Unis, dans des stades ou au Japon, ils exportent notre culture, un bout de notre culture. Ça, c'est absolument remarquable."

D'ailleurs, Yvan Le Bolloc'h se réjouit de la diversité des cultures qui composent la France : "C'est ça qui est génial quand même en France. On a la Bretagne, et puis on a les Gipsy Kings. On a aussi l’Est, et puis Cheb Khaled. Mais vraiment ! Des brouillards d'Ardèche, comme disait Jean Ferrat, aux bocages bretons, le Vercors, la Corse... Quel beau pays !
Et puis aussi les gens, évidemment, avec cette richesse qu'il y a dans les terroirs. La richesse des terroirs, c'est super important.
" La France d'Yvan Le Bolloc'h est à son image, liée à son terroir et tournée vers l'autre, riche de ses rencontres.

Un nouvel album pour le mois d'avril

Yvan Le Bolloc'h et la musique, c'est une véritable histoire d'amour. L'ancien présentateur du Top 50 de Canal + a fondé le groupe Ma guitare s'appelle reviens, dont le premier album est sorti en 2006. Désormais, le groupe légèrement remanié s'appelle Yvan le Bolloc'h & ma guitare.

Pour les fans, pas grand-chose ne change. La nouvelle formation livre toujours des titres de musique gitane très accrocheurs, inspirés des Gipsy Kings. Le nouvel album d'Yvan le Bolloc'h & ma guitare s'intitule Esperanza, il sort le 5 avril prochain.

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