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Steevy Boulay : "Aujourd'hui, j'ai un regard un peu plus critique sur la téléréalité"

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Le 26 avril 2001, son visage apparaissait pour la première fois sur les écrans : quinze ans après le premier épisode de Loft Story, le Manceau Steevy Boulay raconte ses souvenirs d'une émission qui a changé la face de la télévision française.

Steevy Boulay raconte ses souvenirs de Loft Story sur France Bleu Maine
Steevy Boulay raconte ses souvenirs de Loft Story sur France Bleu Maine © Radio France - Marie Mutricy

Il est sans doute le "lofteur" qui a su le mieux rebondir : Steevy Boulay, 36 ans, est aujourd'hui comédien et chroniqueur radio. Ambassadeur officiel de la Ville du Mans depuis juin 2015, il est associé dans deux établissements de nuit au Mans, La Loge et le Loft Factory, clin d’œil à l'émission qui a changé sa vie. La première émission française de téléréalité dite "d'enfermement" lui a mis le pied à l'étrier. Steevy Boulay nous raconte ses souvenirs.

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Le Loft a 15 ans : ça vous fait quoi ?

Ça me vieillit ! (rires) Dire que j’avais 21 ans à l’époque… ça ne date pas d’hier, mais j’en garde de très bons souvenirs, comme les crises de rire avec Kenza, Delphine, Laure… nous avons passé des moments délicieux enfermés dans ce Loft, même si vous n’avez pas tout vu à l’antenne, comme le jour où j’ai parlé "communisme" avec Christophe. À partir du moment où c’était un peu politisé, ou s’il s’agissait de débats qui pouvaient choquer l’opinion, c’était forcément coupé au montage. Il fallait garder seulement les moments bon enfant, drôles, divertissants. Je me souviens de mon costume de la soirée disco, ou de cette partie de cache-cache, où j’essayais de me dissimuler derrière deux petits sapins dans le jardin.

Y a-t-il eu des moments difficiles ?

Oui, il y a eu des moments plus délicats. Il faut que les gens comprennent que quand on perd tous ses repères, qu’on n’est pas chez soi, quand on est loin de sa famille et de ses amis, on est comme "reparamétré" : les émotions sont décuplées.

Mon premier autographe, c'était sur un Télé 7 Jours qui titrait 'Génération Steevy'

Êtes-vous toujours en contact avec vos anciens "colocataires" ?

Certains, oui, comme Julie, Kenza, ou Christophe, même si ça fait plus longtemps avec lui. En tout cas, on l'a pas tous bien vécu, mais pour moi il y a eu un avant et un après. Je suis sorti au bout de la cinquième semaine. Tous ces gens qui criaient mon prénom avec des pancartes, c’était indescriptible. C’est là que j’ai signé mon premier autographe, une petite fille m’a fait signer un numéro de Télé 7 Jours qui titrait ‘Génération Steevy’. Ça a été un coup de massue, parce que chez nous rien n’était calculé, ce n’était pas la même époque, il n’y avait pas de réseaux sociaux .

Steevy Boulay en 2001, à la sortie du "Loft"
Steevy Boulay en 2001, à la sortie du "Loft" © Maxppp - Philippe de Poulpiquet

Quel regard portez-vous aujourd'hui sur ces émissions ?

Aujourd’hui j’ai un regard un peu plus critique sur la téléréalité. Quand je vois dans certaines émissions des jeunes filles de 18 ou 20 ans, qui parlent mal, avec des tenues à la limite de la vulgarité…

Mais le Loft aussi c’était ça !

Je ne suis pas d’accord. À part l’histoire de la piscine avec Loana et Jean-Edouard, il n’y a jamais vraiment eu de scène trash. Je vous incite à revoir les images, c’était plutôt bon enfant ! Par rapport à ce qu'on peut voir aujourd’hui, c’est quand même le jour et la nuit. Et puis surtout, nous étions les premiers : avant nous, ça n’existait pas. À aucun moment, nous ne pensions que nous serions starifiés à ce point-là. Pour moi c’était comme « Qui veut gagner des millions » : à partir du moment où j’avais perdu, je pensais qu’on allait juste me dire au revoir et basta.

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Justement, vous êtes l'un des rares qu'on voit encore à la télé et à la radio : comment l'expliquez-vous ?

J’ai eu la chance de rencontrer Laurent Ruquier et qu’il me prenne sous son aile. J'avais un environnement familial solide. Et puis surtout j’ai bossé : quand d’autres allaient faire la tournée des discothèques, moi j’avais des livres à lire ! J’ai vraiment travaillé. Si j’avais été quelqu’un de fainéant, Laurent ne m’aurait pas gardé. Mais je n’avais pas le droit de laisser passer une telle aubaine dans ma vie.

Quels sont vos projets ?

Il y en a dont je ne peux pas parler... mais je peux vous dire que je remonte sur les planches. Je serai d'ailleurs au Palais des congrès et de la culture du Mans le 11 décembre pour la pièce "Numéro complémentaire" avec Georges Beller,. Et toujours à la radio avec Laurent Ruquier.

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